Infractions routières : échanges entre la France et l'Autriche
Fin de l'impunité des infractions routières commises dans les deux pays
Les conducteurs français verbalisés en Autriche depuis le 1er décembre
L'Union Européenne offre de nombreux avantages en termes de transport puisque depuis la mise en place de l'espace Schengen, il est possible de rouler d'un pays à l'autre sans avoir à passer par les douanes. Mais avec la multiplication des systèmes de contrôle automatiques, nombreux étaient les conducteurs qui passaient entre les mailles du filet.
Depuis plusieurs années, la France a ainsi commencé à échanger les informations sur les conducteurs avec différents pays européens comme la Belgique, l'Espagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, l'Italie et le Luxembourg. Un accord bilatéral spécifique a également été mis en place avec la Suisse.
Dans le but de respecter la directive européenne 2015/413, la France et l'Autriche viennent d'entériner un accord sur l'échange transfrontalier d'informations dans le cadre d'infractions routières. Ainsi, depuis le 1er décembre, cet échange permet à chaque pays de poursuivre leurs ressortissants qui commettront des infractions sur le territoire de l'autre pays.
Concrètement, les conducteurs autrichiens flashés en France recevront un avis de contravention. De la même façon, les conducteurs français seront maintenant verbalisés pour leurs excès de vitesse et feux rouges grillés en Autriche.
Selon la sécurité routière, les véhicules immatriculés en Autriche ont été responsables de 21.000 infractions constatées par les radars automatiques français en 2015. De façon plus générale, ce sont 21% des infractions relevées qui concernent des véhicules immatriculés à l'étranger alors que ceux-ci ne représentent que 5 % du trafic.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière :
Il s'agit de lutter contre les excès de vitesse, cause majeure d'accidentalité routière, tout en assurant l'égalité de traitement entre conducteurs français et étrangers que le Comité interministériel de la sécurité routière du 2 octobre 2015 a voulu renforcer.
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