SuperEnduro : interview de Redondi
Le Champion du Monde Junior vise le top 10 dès l'Allemagne
Le Champion du Monde Junior 2014 de SuperEnduro Giacomo Redondi (I – Beta) est revenu sur ses premiers pas dans la catégorie Prestige. A un peu moins de deux semaines du Grand Prix d’Allemagne, l’Italien se dit prêt à gommer ses erreurs et à intégrer le Top 10. Impressions…
Giacomo, deux semaines après le Grand Prix de Pologne, quel bilan faites-vous de vos débuts en Prestige ?
Giacomo Redondi :
Pour tout vous dire, ce premier Grand Prix ne s’est pas vraiment déroulé comme je l’avais prévu ! J’ai commis bien trop d’erreurs tout au long des trois manches. Mais à côté de cela, je suis plutôt satisfait d’avoir signé un des huit meilleurs temps et d’avoir pu me battre pour la Super Pole powered by Akrapovic. Mon problème, c’est que je n’ai pas de terrain d’entrainement de SuperEnduro chez moi pour pouvoir m’entrainer ! Mais j’ai pu redresser la barre lors de la troisième manche, en grande partie grâce à ma mère qui durant les pauses jetait un coup d’œil au live de RedBull.TV. J’en ai profité pour voir les erreurs de mes deux premières manches pour ensuite les corriger dans la dernière ! J’espère bien redresser la barre à Riesa !
Quelles sont les différences entre la catégorie Junior et la catégorie Prestige ?
La différence entre les deux catégories, c’est qu’en Junior, dès le deuxième tour on commence à rattraper les retardataires alors qu’en Prestige, le niveau est tellement élevé qu’il faut toujours rester concentré et à 100% ! En Junior, avec les retardataires, on doit toujours regarder où l’on pose ses roues pour éviter de se faire bloquer… Même si l’entrée en matière fût difficile à Gdansk, je préfère vraiment rouler en Prestige où le niveau est très élevé et où l’on apprend à chaque manche !
Comment vous êtes-vous préparé durant l’intersaison ?
J’ai reçu ma Beta 300 RR il y a peu de temps. Donc j’ai fait un maximum d’entrainement avant de me rendre en Pologne ! J’ai aussi passé beaucoup de temps dans la salle de musculation pour me renforcer et me préparer aux joutes du SuperEnduro. Il y a un peu plus d’un mois, je me suis rendu aux USA pour participer aux deux derniers rounds d’Endurocross. J’ai ainsi passé trois semaines complètes à m’entrainer avec Cody Webb (USA – KTM) lorsqu’il était encore sous contrat avec Beta…
Y a-t-il de réelles différences entre l’Endurocross et le Championnat du Monde FIM Maxxis de SuperEnduro ?
Comparé au Grand Prix de Pologne, oui il y a de réelles différences entre l’Endurocross et le SuperEnduro au niveau de la piste. Aux Etats-Unis, il y a énormément de saut alors qu’en Pologne c’était beaucoup de franchissement. A l’Ergo Arena, les obstacles n’étaient pas importants, mais difficiles à sauter alors qu’en Endurocross, les obstacles sont beaucoup plus importants et donc plus faciles à sauter.
C’est déjà votre deuxième saison chez Beta, parvenez-vous à tirer le meilleur de votre machine ?
Cela fait deux années que je suis chez Beta, mais c’était la première fois en Pologne que je roulais avec la 300 RR ! Clairement, je la préfère à ma moto précédente ! Maintenant, je fais beaucoup de tests pour pouvoir m’habituer à cette moto et être plus performant en course !
Comment se passent les relations avec votre nouveau coéquipier Kyle Redmond (USA – Beta) ?
Je le connaissais déjà depuis la saison dernière ! Après le Grand Prix du Mexique, il m’avait accueilli chez lui en Californie pendant une semaine. Il a aussi fallu que je l’aide à son arrivée en Pologne cette année, car son vol a été détourné vers Varsovie au lieu d’atterrir à Gdansk et je suis donc parti le chercher là-bas le vendredi. En plus de cela, la compagnie aérienne lui avait perdu son bagage qu’il a retrouvé le lendemain… C’est vraiment devenu un très bon ami. Je veux aussi remercier Cody Webb qui m’a vraiment très bien accueilli durant ces trois semaines aux Etats-Unis. Ces deux pilotes sont vraiment des super gars !
Qu’est-ce qu’il vous plaît tant en SuperEnduro ?
Le SuperEnduro ressemble beaucoup au Supercross. J’adore cette proximité avec le public. Cela me transcende d’entendre la foule crier et encourager tout le monde ! J’aime aussi jouer des coudes avec les autres pilotes. Tout ce que tu ne peux pas retrouver en Enduro traditionnel. C’est impossible de se mesurer en face à face avec d’autres pilotes ! Et puis lorsque nous sommes au milieu des bois, on voit très peu de public hormis en Italie ou en France !
Avec le tout premier Live TV international de l’histoire du SuperEnduro, vous a-t-on beaucoup suivi en Italie ?
Tous mes amis ainsi que ma famille étaient devant leurs ordinateurs ou leurs TV durant le live ! Ils ont tous poussé très fort et beaucoup m’ont demandé après la course comment j’avais pu faire certaines erreurs ! Mais ils étaient tous ravis de pouvoir suivre la course en direct et de me voir réaliser une troisième manche encourageante ! Mon team manager Fabrizio Dini, pour sa part, n’a pas pu le voir en live, mais l’a regardé en Replay la semaine suivante !
Que vous manque-t-il pour prétendre à un Top 10 voir Top 5 avant la fin de saison ?
Ce qu’il me manque ? Plus de constance ! J’ai pu voir durant la soirée à Gdansk que je faisais trop d’erreurs ce qui m’a permis de les corriger en troisième manche. Maintenant si je ne refais ces erreurs sur les autres Grands Prix, je devrais avoir de bonnes chances d’entrer dans le Top 10 !
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