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Tunisia Rally Tour : interview amateurs : Alain & Catherine

Interview de deux amateurs participant pour la première fois à un rallye

Un couple de rallyman et rallywoman

Alain et Catherine sont venus en couple vivre le rallye Tunisia Rally Tour, à deux, chacun avec sa moto. Alain est venue avec sa Tiger 1050 et Catherine avec son Aprilia Pegaso.

Le Repaire des Motards : Qu'est-ce qui vous a décidé à venir sur le TRT ?

Nous voulions vivre un rallye, mais pas en France et donc dans un autre pays, avec un aspect étranger.

Tunisia Rally Tour : Catherine sur Aprilia Pegaso

Vous aviez déjà roulé à l'étranger avant de venir ?

Oui. J'ai notamment organisé de nombreux voyages au sein d'un moto-club : Cap Nord, Delta du Danube, Hongrie, Roumanie, Mer Noire, Ecosse, Corse, Irlande... Là, pour une fois, je ne voulais pas organiser et faire quelque chose que je ne connaissais pas.

Quelle était votre connaissance du rallye avant de venir ?

Aucune ! Quand on a reçu les documents, on a lu tout le réglement et les indications mais de nombreux éléments nous ont semblé mystiques. On nous demandait d'emmener une couverture environnementale par exemple et on avait aucune idée de ce que cela pouvait être. On a donc écrit, plusieurs fois, pour avoir des précisions. Ilns ne pouvaient pas écrire tout simplement une "bache" pour éviter que l'on pollue le sol lors des réparations ou lors d'une vidange ? A contrario, sans expérience, on ne savait pas quelle était la taille de la valide qui pouvait être emmenée pour le matériel. On n'avait pas non plus une liste des pièces de rechange à emmener, en fait une liste pour les débutants.

Vous avez acheté le matériel ?

Non. On a fabriqué nous-même si nécessaire, notamment de dérouleur de roadbook.çà coute pas loin de 100 euros normalement. çà m'a couté 9€ de le construire moi-même, en double, avec celui de Catherine. Et puis, on a fait les plaques de support des numéros de participation au rallye.

Vous étiez habitués à voyager et rouler beaucoup donc ?

En fait, Catherine, pas du tout ! Elle a obtenu son permis cette année en janvier !

Vous êtes venue avec juste le permis, sans aucune préparation ?

Pas tout à fait. J'ai fait plusieurs stages post-permis et déjà 10.000 km depuis le permis quand même. Je connais bien la théorie et ce qu'il ne faut pas faire. Mais entre savoir et passer à la pratique en faisant tout bien, il y a un sacré écart. En plus, avec le rallye, les temps, les contrôles horaires, il faut gérer le stress.

Qu'est-ce qui est le plus dur ici ?

Catherine : C'est dur de faire le rallye en couple. Alain me dit de le faire comme çà, qu'il n'y a pas d'enjeu, mais il y a des temps, il y a les spéciales. Après il y a la fatigue.
Alain : Avec le gravier, le sable, les trous, il y a un niveau de risque important, même pour un rallye "plaisir".

Tunisia Rally Tour : interview amateurs : Alain & CatherineLa plus grosse galère ?

Catherine : Il y en a eu plusieurs. La batterie, sèche, parce que l'eau s'était évaporée avec la chaleur. Et nous n'avions pas regardé le niveau. Heureusement, nous en avions une de rechange. Et puis les chutes, très nombreuses. Et enfin, les erreurs de navigation. Heureusement, dans certains cas, en m'arrêtant, je demandais et on m'indiquait par où des motos étaient passées quelques minutes auparavant.

Des pénalités ?

On a eu plein de pénalités pour les dépassements de temps aux contrôles horaires. Je n'ai pas tout compris au réglement encore, sur quand on s'arrête, quand çà compte.

Qu'est ce qui vous plait le plus ?

C'est gai, c'est amusant. Il y a une bonne ambiance. Et puis chacun peut venir avec sa moto.

Tunisia Rally Tour : Catherine sur Aprilia Pegaso

Au final, Catherine repartira avec un trophée, pour sa ténacité démontrée pendant tout le rallye... et les larmes aux yeux lors de la remise de la coupe à l'annonce de son prix.

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