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Enduro Mondial : interview de Thomas Gustavsson
Team manager du team Husaberg Factory
"Nous voulons bien faire pour notre GP !"
C’est le jour-j pour le Grand Prix Husaberg de Suède et nous vous proposons l’interview du team manager d’Husaberg Thomas Gustavsson…
Thomas Gustavsson, pour commencer, présentez-vous et rappelez-nous votre palmarès…
Thomas Gustavsson :
Je suis le team manager d’Husaberg depuis vingt ans maintenant et mes débuts avec la firme. J’ai remporté à deux reprises le Championnat d’Europe, en 1985 et en 1988. C’était juste avant la création du Championnat du Monde d’Enduro. J’ai aussi gagné plusieurs titres nationaux en Suède.
Comme manager général du team Husaberg Factory, que pensez-vous de votre saison en cours ?
Cette saison est très convaincante. Malheureusement Pela (Renet) a perdu sa place de leader en E2 mais il est toujours bien placé. Mathias Bellino domine la catégorie Junior, alors que Joakim (Ljunggren) occupe une excellente troisième place en E3. Oriol Mena est déjà monté par deux fois sur le podium, donc nous ne pouvons pas nous plaindre.
Avez-vous apprécié la tournée Sud-Américaine ?
Je l’ai vraiment beaucoup apprécié, les personnes y sont très accueillantes. Même si nous avons eu quelques problèmes avec la poussière, ce fut une tournée très plaisante. De plus, DHL a fait un excellent travail en ce qui concerne le transport des motos et de l’outillage.
Après quatre ans d’absence, l’EWC est de retour en Suède, est-ce quelque chose d’important pour vous ?
Bien sûr, pour nous c’est très important car nous sommes basés ici et nous avons beaucoup de fans qui nous attendent. J’espère que la course sera parfaite pour Joakim, afin qu’il puisse battre Knight et lui ravir la seconde place au classement. J’espère aussi qu’il pourra lutter avec Nambotin pour la victoire même si ce ne sera pas facile !
Husaberg est le sponsor titre du Grand Prix ; est-ce que cela met plus de pression à l’équipe ?
Husaberg est le sponsor titre de cette manche car nous sommes à domicile après avoir acté la création d’Husaberg en 1989, non loin d’ici, à Askersund. Bien sûr il y a une pression supplémentaire car nous voulons bien faire chez nous et arracher quelques podiums et peut-être quelques victoires. Joakim est lui aussi à domicile, donc nous espérons vraiment qu’il puisse scorer sa première victoire de la saison à Karlsborg.
Renet est deuxième en E2 et Bellino est en tête en Junior. Quels sont leurs objectifs importants pour ces 3 derniers Grand Prix ?
Notre objectif principal est de remporter le plus de victoires possible et à la fin de la saison, nous verrons bien les résultats. J’espère que Mathias va continuer son impressionnante marche vers le titre. Pour Pela, ce sera un peu plus compliqué, mais si tout se passe bien en Suède et en Finlande, il sera en excellente position pour remporter le titre sur ses terres à la finale en France.
Votre dernier titre était en 2008 avec Oriol Mena (E – Husaberg) en Junior et maintenant vous êtes dans la course pour deux titres mondiaux (E2, Junior). Comment expliquez-vous votre progression depuis 4 ans ?
C’est une progression régulière. Avec nos excellentes motos et notre travail professionnel nous avons attiré de bons pilotes et nous sommes devenus un team plus international. Plus vous avez de bons pilotes dans le team, plus ils se motivent entre eux et donc c’est un développement naturel. Nous intégrons aussi de nombreux jeunes pilotes, ils peuvent apprendre plus rapidement aux contacts des meilleurs.
Que manque-t-il à un pilote comme Joakim Ljunggren (S) pour devenir Champion du Monde ?
Je pense qu’il ne lui manque pas grand-chose ; seulement de faire la journée parfaite. J’ai vu ça de nombreuses fois avec des pilotes qui avaient le déclic après une première victoire et qui ensuite se maintenaient au top. Joakim a déjà gagné une journée en Sénior, mais c’était en 2008 en Suède sous la neige. Une victoire ce week-end pourrait constituer ce fameux déclic.
Vous avez présenté la nouvelle collection de moto 2013 aux médias, quelles améliorations apportez-vous à ces nouveaux modèles 2013 ?
Nous avons ajouté une 250 4T et donc nous avons finalement une gamme complète avec un 2 temps et un 4 temps pour chaque catégorie. Tous les modèles sont complétement nouveaux et très prometteurs. Oriol va déjà rouler sur un nouveau modèle, la FE 501, en Suède et en Finlande. Pour les autres pilotes, le temps d’adaptation était trop court mais ils auront les nouvelles motos pour les ISDE et la finale en France.
Y-aura-t-il des changements au sein du team la saison prochaine ? Nous pouvons supposer que Pierre-Alexandre Renet est très convoité…
Il est trop tôt pour en parler, mais Oriol Mena et Mathias Bellino resteront chez Husaberg en 2013. Pour le reste de l’équipe, nous sommes actuellement en pleine discussion avec plusieurs pilotes.
Vous étiez pilotes dans les années 80-90. Que pensez-vous de l’évolution actuelle du Championnat ?
Dans les années 80-90, c’était un Championnat uniquement Européen, puis un promoteur est arrivé et a changé beaucoup de choses. Particulièrement le paddock qui est de plus en plus professionnel. Mais pour moi, les spéciales étaient plus belles avant. Par exemple, les Xtreme Tests sont parfois trop dures pour les pilotes moyens et elles devraient être plus naturelles. Trop souvent, ces spéciales sont artificielles. Mais le Championnat actuel est très bien organisé, peut-être faudrait-il accepter plus de pilotes afin de permettre aux organisateurs de gagner plus d’argent…
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