Interview avec Jacques Bolle Président de la FFM
Susciter un intérêt croissant de la moto auprès du public
"Il faut rester vigilant et développer l’offre sportive"
La Fédération Française de Motocyclisme joue, depuis sa création, un rôle moteur dans la pratique de la moto en France. Sport, loisir, spectacle ou pratique quotidienne, aujourd’hui, la moto est un univers pluriel et dynamique, riche en émotions qui connaît un réel engouement notamment grâce aux actions de la FFM.
Dans le cadre du Salon de la Moto de Paris, la Fédération Française de Motocyclisme est présente et nous avons rencontré Jacques Bolle le Président de la FFM qui a bien voulu nous accorder un interview.
Le Repaire des motards : Pouvez-nous nous dire la raison de la présence de la FFM à ce salon de la moto ?
Jacques Bolle : Il est important que la Fédération soit présente à cet événement pour valoriser la dimension sportive de la moto et du quad. Notre objectif est de toucher un large public afin de présenter les différentes formules pour pratiquer la moto et le quad de compétition ou de loisir.
Le Repaire des motards : Quelles sont relations de la FFM avec l’Etat ?
Jacques Bolle : Nous collaborons avec plusieurs Ministères, notamment le Ministère de l’Intérieur concernant l’homologation des circuits ; le Ministère des Transports en ce qui concerne les sujets voie publique et bien évidemment avec le Ministère des Sports dont nous sommes délégataire.
Le Repaire des motards : Que pensez-vous des relations entre la moto et les français?
Jacques Bolle : Vous savez en 1970, on ne connaissait que le motard blouson noir, rebelle. Il n’y avait pas de cadres qui pratiquaient la moto . Aujourd’hui, on voit des chefs d’entreprises qui roulent en scooter, ils se souviennent que la moto est agréable et accessible. La pratique de la moto s’est démocratisée, mais malheureusement, l’attitude de certains font qu’on stigmatise celle-ci.
Le Repaire des motards : Quel effet cela vous fait-il d’avoir obtenu gain de cause suite à l’annulation du Supercross de Montbéliard ?
Jacques Bolle : Je regrette beaucoup que les représentants de l’Etat, notamment certains Préfets, se réfugient derrière des arguments discutables pour annuler des compétitions. Au cas d'espèce, les inquiétudes du Préfet n'étaient pas fondées comme l'a confirmé le Tribunal Administratif.
Le Repaire des motards : Comment voyez-vous l’avenir pour la moto ?
Jacques Bolle : Le sport moto se porte bien malgré la crise. Néanmoins, il faut être vigilant. Le bruit, qui incommode parfois nos concitoyens, reste une menace. C'est pourquoi, nous avons mis en place depuis plusieurs années une politique active de réduction des nuisances sonores, par exemple en proposant un réducteur de bruit pour les motos. Nous tissons, par ailleurs, de nombreuses relations avec les collectivités pour que l’image de la moto soit mieux valorisée.
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