Grand Prix de Turquie : victoires Aubert, Ahola, Guillaume
Fethiye, Saint-Tropez de la Turquie
Première journée du Grand Prix de Turquie
Ce samedi, les stars du Maxxis FIM Enduro World Championship n'ont pas eu l'occasion de profiter du cadre idyllique offert par Fethiye, véritable Saint-Tropez de la Turquie. Comme en Grèce, ils ont tout d'abord dû composer avec les températures caniculaires de cette région du Sud de la Turquie. Plus une météo de plagiste que d'enduriste. Ils ont également dû s'adapter aux spécificités du terrain local. Rocailleux à souhait, le tracé de ce premier Grand Prix de Turquie de l'histoire se révèle relativement étriqué. Les portions de vitesse pure sont rare, et les pilotes doivent emprunter des sentiers où ils évoluent sur les premiers rapports de vitesse.
Enduro 1
Premiers à s'élancer, les pilotes de la catégorie Enduro 1 ont en quelque sorte balayé les premières spéciales. D'emblée, le leader du championnat Antoine MEO (FRA-HVA) n'est pas dans le coup. En délicatesse avec son train avant, il préfère ne pas prendre trop de risques et reste à une discrète 5e place. Il a notamment eu la responsabilité d'ouvrir le tracé turc. Bien que sec, ce terrain avec ses pierres roulantes et ses cailloux se révèle très glissant. Johnny AUBERT (FRA-KTM) y part à la faute en début de course dans l'Extreme Test. La suite de son parcours est bien mieux engagé. Avec ses adversaires pour le podium final du championnat, Eero REMES (SF-KTM) et Cristobal GUERRERO (ESP-YAM), ils se livrent à une lutte sans merci. Le cumul des chronos n'étant pas élevé, 40 minutes, au final les écarts sont serrés. Aubert l'emporte grâce à son expérience et son pilotage « coulé » sur terrain glissant. Il devance de 5.46 secondes Guerrero deuxième. Remes prend la troisième place à 10.99 secondes du vainqueur. Auteur d'un très bon début de course, Julien GAUTHIER (FRA-HM) prend une encourageante 4e place.
Enduro 2
En Enduro 2, comme dans toutes les catégories, les pilotes n'ont pas ménagé leurs pneus, sérieusement usés à l'arrivée par les pierres qui jonchent le parcours. Malgré un problème de gripster à mi-course, cette fameuse cale qui fixe le pneu à la roue, Ivan CERVANTES (ESP-KTM) joue à armes égales avec Mika AHOLA (SF-HM). Mais cette année le leader de l'E2 est un véritable métronome, il ne commet aucune erreur tandis que l'Espagnol part à la faute en fin de journée. Ce nouveau succès, obtenu pour 4.6 secondes conforte un peu plus la position de leader d'Ahola en tête de l'E2.
Mika AHOLA: « C'est une première réussie pour moi en Turquie, mais ça n'a vraiment pas été simple face à Ivan. Ma stratégie a changé, je voulais assurer mais je me suis rendu compte qu'il est plus facile pour moi de rouler comme à l'entraînement, c'est à dire à fond. Et quand j'ai vu que je pouvais gagner aujourd'hui, j'ai fait le forcing. En tout cas je trouve que l'organisation turque nous a offert une très belle course, certains détails sont perfectibles mais nous devons les encourager. »
Thomas OLDRATI (ITA-KTM) a tenu à se racheter de son erreur de pointage en Grèce en montant sur la troisième marche du podium de l'E2. De retour de blessure sur la scène internationale, après la fracture du fémur qui l'a privé de début de saison, Marc BOURGEOIS (FRA-HVA) mise sur sa fraîcheur physique pour offrir à l'équipe de l'Armée Française la cinquième place de la catégorie.
Enduro 3
C'est en Enduro 3 que la situation se précise. David KNIGHT (GB-KTM) a fait un pas supplémentaire vers un titre mondial qu'il pourrait conquérir dès la seconde journée disputée dimanche. Le Britannique a bénéficié du nouvel abandon de Christophe NAMBOTIN (FRA-GAS). Démotivé après la casse de sa suspension en Grèce, le pilote Gas Gas essuie un nouveau problème mécanique. Victime de la casse de son guide chaîne, il dégringole de la deuxième à la quatrième place du classement général provisoire. La victoire de catégorie revient à l'inarrétable Sébastien GUILLAUME (FRA-HVA), 1.07 seconde devant David Knight deuxième. Blessé en début d'année, le pilote Husqvarna signe une fin de saison exceptionnelle et remonte à grand pas au classement pour disputer la plaque de numéro 2. Pourtant il a bien failli tout perdre dans l'ultime secteur chronométré, où malgré une avance confortable il chute et perd 20 secondes. Toujours en délicatesse avec son doigt meurtri, Simone ALBERGONI (ITA-KTM) assure la 4e place. Notez qu'Oriol MENA (ESP-HSB), le champion du Monde Junior 2009, monte sur son premier podium chez les Seniors de l'E3.
Juniors
Chez les Juniors, le vainqueur du dernier rendez-vous grec, Joshua GREEN (AUS-TM) doit abandonner dès le premier tour, dans un franchissement de rivière où sa moto boit la tasse. De son côté Jérémy JOLY (FRA-HM) aurait pu tenter l'opération de la dernière chance, mais le Français a lourdement chuté dans la dernière spéciale et perdu du temps. À la lutte avec son compatriote Victor GUERRERO (ESP-YAM), c'est finalement le leader du championnat Lorenzo SANTOLINO (ESP-KTM), en regain de confiance, qui l'emporte pour seulement 51 centièmes.
Commentaires