L'allumage des feux de croisement le jour devient obligatoire pour l'ensemble des deux-roues motorisés
décret n° 2007-271 du 27 février 2007, publié au journal officiel du 1er mars 2007
Le décret n° 2007-271 du 27 février 2007, publié au journal officiel du 1er mars 2007 étend, à partir du 2 mars 2007, l'obligation d'allumage des feux de croisement le jour aux motocyclettes légères et aux cyclomoteurs.
Dans un contexte d'accidentalité très préoccupant pour les usagers de deux-roues motorisés, cette mesure les rendra plus visibles de l'ensemble des autres usagers de la route et contribuera ainsi à l'amélioration de leur sécurité.
Une mesure qui a fait ses preuves
Les motocyclettes d'une cylindrée de plus de 125 cm³ et d'une puissance maximale de plus de 11 kW sont soumises depuis 1975 à l'obligation d'allumage des feux de croisement le jour. Les effets bénéfiques de cette mesure pour la sécurité des motards sont reconnus par tous. En 2005, plus de 94% des motocyclistes circulaient de jour avec leurs feux de croisement allumés.
Le Gouvernement a décidé, lors du Comité interministériel de la sécurité routière du 6 juillet 2006, de faire bénéficier l'ensemble des usagers de deux-roues à moteur de cette mesure de sécurité, soutenue également par les associations nationales de motocyclistes.
Certains véhicules plus anciens ne sont pas conçus pour supporter l'allumage en permanence des feux. De ce fait, l'obligation ne s'applique qu'aux cyclomoteurs mis en circulation après le 1er juillet 2004.
Il est bien sûr conseillé aux utilisateurs d'engins antérieurs à cette date d'allumer leurs feux en permanence si la conception de l'engin le permet.
Cette disposition est entrée en vigueur le 2 mars 2007.
Les sanctions
A compter du 2 mars 2007, le conducteur d'un deux-roues motorisé qui circulera de jour sans allumer les feux de croisement de son véhicule sera passible d'une contravention de deuxième classe (amende forfaitaire de 35 euros).
Une mortalité préoccupante
La Sécurité routière rappelle qu'en 2005, dans un contexte de baisse générale de la mortalité routière (- 4,9%), le nombre de cyclomotoristes décédés a augmenté de 3,8% et celui des motocyclistes tués de 1,3%. Les usagers de deux-roues motorisés constituent plus de 23% des victimes et accidents de la route en 2005.*
La Sécurité Routière "oublie" ici de signaler qu'en 2006 on a assisté à une baisse historique du nombre de motards tués de près de 9% (881 à 770). S'il est louable de veiller à la sécurité routière, il est dommageable de ne présenter systématiquement que les chiffres qui arrangent. De plus, rapporté au nombre de pratiquants, le nombre de tués en moto 2006 est le plus bas jamais obtenu !
Il n'en reste pas moins toutefois, que même si les chiffres sont moins mauvais, 770 motards tués, ce sont 770 motards tués de trop !
*Source : Bilan de l'accidentologie routière 2005, Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).
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