L'interview : François Asensi
Le député Maire de Tremblay en France intervient sur l'avenir du Circuit Carole
Le Repaire des Motards : On vous a reproché d'avoir déposé un recours contre le circuit Carole récemment ? qu'en est-il exactement ?
François Asensi : Il n'y a eu aucun recours de déposé. Pour revenir sur l'historique, le circuit Carole a été créé à la suite des accidents mortels survenus sur les parkings de Rungis. Tremblay-en-France a alors accepté d'accueillir le circuit pour une durée qui devait être provisoire. Le terrain a d'ailleurs été offert à cette occasion. Et le provisoire qui ne devait pas durer est devenu permanent.
Il n'y a pas de fumée sans feu. D'où viennent alors ces rumeurs de fermeture ?
Le Circuit Carole ne devait pas rester dans la commune de Tremblay plus d'une dizaine d'années. Or, ce délai a été plus que dépassé. De plus un rapport nous a alerté sur sa capacité limitée, l'absence d'homologation pour des compétitions internationales, des bâtiments vieillissants, des paddocks trop petits, un état de la piste préoccupant et le non-respect des normes de bruits. Il y a donc eu une réflexion informelle, menée depuis plusieurs années, afin de faire respecter la convention de l'époque, et de voir où Carole pourrait être installé, mais de façon définitive cette fois-ci.
Qui intervient dans cette réflexion ?
La ville de Tremblay intervient... au même titre que l'Etat, le département et l'AFTRP. Le cahier des charges du futur circuit quant à lui a été défini par un groupe de pilotage où siègent notamment la Fédération Française de Motocyclisme, la Fédération Française de Sport automobiles et le Ministère des sports.
Pas de fermeture donc, mais un déplacement. Le lieu est-il fixé ?
Rien n'est encore déterminé. Le cahier des charges vient juste d'être terminé, avec les différentes conditions nécessaires à la réimplantation. La grande inconnue réside dans ce futur lieu.
Quelles sont ces conditions qui ont été déterminées ?
Le circuit doit être implanté sur un terrain plus vaste, de 40 à 50 hectares, avec une plus piste plus longue, des locaux administratifs et techniques plus importants, des parkings à même d'accueillir les visiteurs. Il doit également être proche d'un accès autoroute, mais à distance de zones habitées.
Un nouveau circuit, avec les coûts que cela entraîne, ne risque-t-il pas de créer un circuit pour "riches" comme le Ricard ?
Je suis pour que le circuit Carole garde sa vocation sociale, qui est très importante. Je crois fermement qu'il est possible d'avoir un circuit en périphérie de Paris qui puisse garder cette vocation sociale initiale et donc accessible facilement à tous.
Si l'on n'en est qu'au cahier des charges, quel peut-être le délai nécessaire jusqu'à la réimplantation définitive ?
Entre trois et cinq ans... dans le meilleur des cas. Il doit y avoir accord des différents participants du dossier. Et puis, aucun lieu n'est encore proposé.
Quels sont les coûts de fonctionnement d'un circuit comme Carole ?
Le circuit a un coût de fonctionnement de 750.000 euros auxquels viennent se soustraire des recettes à hauteur de 430.000 euros, le reste étant pris en charge par le département.
Un coût en moins pour la région et la vente des terrains libérés seront-ils financièrement intéressants ?
La ville de Tremblay n'est pas un promoteur. Il n'y a donc aucun bénéfice à faire. Par contre, il y a un projet de ZAC sur les terrains libérés qui amènera la création de milliers d'emplois sur la zone.
Vous comptez patienter ou être plutôt actif quant au déplacement du circuit ?
Je souhaiterai une solution la plus rapide possible. Les pouvoirs publics ont traité le dossier comme la patate chaude dont on se débarrasse et cela a trainé. Mais les différents intervenants sont maintenant en train d'agir réellement et le dossier est suivi pour avancer de façon effective.
Des propos recueillis par David Morcrette, pour Le Repaire des Motards
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