Essai scooter Vespa Primavera 125
Fleur des villes
La mode est au revival et Vespa n’y échappe pas, en surfant sur son emblématique modèle, décliné cette fois-ci dans une version Primavera, dévoilée il y a un mois à Milan dans trois motorisations : 50 cm3 en 2T et 4T et surtout une version 125 cm3. Le Primavera n’est pas sans rappeler le 946 et c’est normal car dessiné par le même bureau de design italien. Sans en avoir le look, le Primavera s’en rapproche et surtout pour un tout petit prix, à « seulement » 3.799 euros. Essai…
Découverte
Le Primavera reprend le style classique de la marque qui a fait son succès, avec notamment une partie arrière pointue et allongée qui rappelle les premiers prototypes italiens. Si le tablier est proche de la tradition, on note des clignotants et feux de position à LED, alliant ainsi parfaitement la modernité avec le style 50’s. La selle biplace est particulièrement élégante avec ses surpiqûres ainsi que sa robe rouge, aussi bien sur le modèle bleu que le blanc, du plus bel effet. Le passager en profite pour bénéficier désormais d’une poignée chromée. Enfin, on remarque des petites roues avec des jantes en alliage de 11 pouces, gage de maniabilité. Et tradition oblige, peu de plastique mais du métal pour la caisse, avec une conception basée sur des pièces soudées de tôle emboutie.
En selle
Le pilote d’1,70m pose parfaitement les deux pieds à terre, malgré une hauteur de selle à 780 mm et grâce à une selle relativement fine. Sous les yeux, on découvre un nouveau compteur de forme trapézoïdale, reprenant les anciens canons de la marque. Particulièrement lisible et encore plus de nuit avec son fond bleuté. Il offre vitesse, double trip partiel, totalisateur, horloge et plus rare sur un 125 : une jauge à essence à bâtons particulièrement précise. Les mains se rapprochent pour tenir un petit guidon. De fait, à bord, on se croirait presque sur un 50 cm3 plutôt qu’un 125 cm3 habituellement plus imposant.
Contact
Le Primavera s’ébroue de façon discrète et l’on ne ressent même pas les vibrations du monocylindre. Vespa avait annoncé relier le moteur à la caisse par un système de bras à deux degrés de liberté contre un degré sur la série précédente avec en plus une butée à double tampon en caoutchouc et cette évolution se concrétise nettement par un confort et la quasi absence de vibrations, notamment au niveau selle poignée et repose-pieds. On tourne à peine la poignée droite, que le Primavera s’élance vivement, réagissant instantanément à l’action sur la poignée. C’est vraiment dynamique et plaisant, tout en s’effectuant en douceur. Pour autant pas de montée en régime hurlant comme sur le Piaggio Beverly et tout au contraire une lancée directe, presque silencieuse, bien agréable. On s’extrait ainsi rapidement du feu rouge, devant tous les autres 125 cm3 alignés sur la ligne de départ.
En ville
Les petites roues font exceller le Primavera au niveau maniabilité et demi-tours dans un mouchoir de poche. On se faufile entre les voitures comme avec un vélo, avec an angle de braquage particulièrement impressionnant tellement il est court. La direction parait même presque trop légère au premier abord, surtout en descendant d’un Beverly, plus lourd et apparemment plus stable. Apparemment seulement, car le Primavera ne demande aucun effort pour rester en ligne et se conduire sans y penser. Son poids léger y contribue également. Du coup, on glisse littéralement entre les files dans la circulation.
La monte en Michelin City Grip est vraiment excellente et appréciable au jour le jour, mettant en confiance aussi bien sur le sec que sur le mouillé.
Autoroute
Certes, c’est un 125, mais le périphérique parisien sera son seul autoroute. Car si le Primavera s’élance dynamiquement, jusqu’à 60 km/h, il s’essouffle rapidement ensuite pour grimper timidement jusque 80 km/h, voire 90 km/h une fois bien lancé mais redescendra à 80 km/h à la première cote. Certes, bien lancé, sur une légère pente, il arrivera à titiller les 100 km/h mais il ne réagit plus guère réellement au-delà de 80 km/h. On lui épargnera donc les voies rapides pour le faire revenir sur des chemins plus amicaux voire viscinaux.
Freinage
Le Primavera freine très bien, offrant plutôt un bon feeling. Sans ABS, l’arrière peut bloquer mais uniquement sous la pluie. L’avant même pris fortement ne fait pas basculer le scooter outre mesure vers l’avant.
Confort
Une excellente selle associée à un bon positionnement de l’amortisseur offrent un excellent confort. Même les petites rues défoncées se passent sans souci et ce aussi bien en solo qu’en duo.
Consommation
Avec son moteur à trois soupapes, le mono refroidi par air a bénéficié d’un développement pour lui faire encore réduire sa consommation. Très loin des 4.5 litres d’un 125 cm3 Beverly, le Primavera ne consomme en moyenne que 2 litres au cent ! Ce qui lui offre une autonomie théorique de près de 400 kilomètres… Attention à la jauge trompeuse; le premier des sept batons ne descend qu'au bout de 70 km, mais les autres se suivent tous les 20-30 km, avant d'arriver aux derniers qui descendent plus lentement.
Pratique
La selle laisse à peine la place pour un jet et un pantalon de pluie. Sans être petite, certains 125 cm3 offrent une plus grande capacité.
Il n’y a pas de béquille latérale. Ce peut être vu comme anecdote, mais au jour le jour, quand on s’arrête, on est obligé de mettre le scooter sur sa centrale systématiquement. Si cela ne pose aucun problème pour un arrêt prolongé, c’est plus ennuyeux quand on s’arrête devant son garage pour l’ouvrir ou au quotidien juste pour déposer une lettre dans une boite. Heureusement, léger et bien positionné, la mise sur béquille s’effectue sans y penser et sans effort.
Compact, on arrive à le garer partout, sans gêner. Le scooter se glisse aisément entre deux autres deux-roues, contrairement à des 125 cm3 plus gros.
Conclusion
Elégant, maniable, le Primavera est particulièrement plaisant à conduire en ville, notamment pour sa dynamique extraordinaire sur les 60 premiers kilomètres heures mais aussi pour son confort qui fait presque oublier les défauts de la chaussée. Si son look vous séduit déjà, son caractère finira de vous conquérir pour allier charme, fun et plaisir au jour le jour. Seul son prix à 3.799 euros, vous fera peut-être hésiter et lorgner sur d’autres modèles éventuellement plus puissant et capables de vous sortir de la ville.
Points forts
- moteur pêchu à basse vitesse
- consommation
- ligne et esthétique
- silence
- confort
Points faibles
- prix
- vitesse maximale
La fiche technique
Commentaires