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Essai motard Yamaha Thunderace

Essai motarde : Jean-Michel

Yamaha 1000 ThunderAceJe m'appelle Jean-Michel (JeanMi pour les intimes), originaire du 42 mais aujourd'hui dans le 74 pour des raisons professionnelles. J'ai 23 ans et la 1000 YZF Thunderace (née en juillet 97) est ma 6ième moto depuis l'âge de 16 ans (quand on est tombé dedans étant petit ! ! !).

La 1ère fût une 125 DTLC de 84 (toujours au fond du garage et qui marche comme au 1er jour), la seconde une 250 GAS GAS (trial que j'ai gardé 10 mois), puis une 250 YZ homologué (que j'ai gardé 11 mois), une nouvelle 250 GAS GAS (enduro, que j'ai gardé 10 mois), et enfin une 600 XJS Diversion (avec laquelle j'ai fait 6000 km en 6 mois) avant d'acquérir cette 1000 YZF Thunderace.

J'ai acheté cette machine au mois de mars 2003 avec 44 000 km au compteur, et aujourd'hui, la bête n'affiche pas moins de 57 000 km à l'aube de 2004.

Aspect général

Cette moto n'est pas banale avec notamment une déco relativement voyante. Au premier abord, c'est même un monstre. Quand on voit la taille du carénage, celle du réservoir, on peut penser que côté maniabilité, ce n'est pas un vélo, mais j'y reviendrais un peu plus loin.

Elle a toutefois un look assez hargneux, surtout lors de sa sortie en 97, lorsque la R1 n'existait pas encore. C'est la raison pour laquelle est classée dans la catégorie des supersport; et elle mérite largement cette catégorie.

Yamaha 1000 ThunderAce

1er approche

Lorsque j'ai acheté la 1000, je sortais d'une Diversion. Le changement a donc été radical en termes de position. Cependant, après quelques kilomètres, je m'aperçois qu'en fait, c'est plus une Sportivo-GT, surtout comparée aux Ducati et autres Yamaha plus hyper sport.

L'assise est confortable pour le conducteur quoiqu'un peu glissante; mais au final relativement bien agencée. Pour le passager, l'assise est large, confortable mais un peu trop penché vers l'avant et également trop glissante. Cependant, il est quand même possible de faire des kilomètres sans trop martyriser le pilote et le passager.

Je ne suis pas un géant mais je mesure tout de même 1m80. Les jambes sont bien placées et les genoux ne touchent pas le menton ! Par contre, pour le passager, c'est un peu plus remonté vers le haut, et pour les grands, les crampes sont assurées ! ! !

Pour ce qui est des poignets, la position est tip top pour des courts trajets. Par contre les poignets souffrent beaucoup au fur et à mesure des kilomètres. Et ce empire sur les petites routes de campagne bien bosselées pour lesquelles cette machine n'est pas du tout faite.

Elle se révèle malgré tout très polyvalente et moins exclusive que prévue. Elle sait garder son confort quand il le faut, et l'oublier totalement lorsque l'on veut taper dedans. Bref, pour ceux qui connaissent, elle est à mi-chemin entre une R1, GSX-R, ZX10-R… et une ST4 ou un VFR.

1er tours de roues

Un petit tour de clef, une légère pression sur le bouton Start, et la voilà qui respire.

Quelques vibrations se font ressentir juste pour montrer l'impatience de la bête, pour dire de se dépêcher.

Côté impressions, rien de bien spécial, mis à part qu'on s'y croît vraiment ! Et quand on vient d'une Diversion, les premiers moments sont inoubliables : frissons et impatience. La 1ère s'enclenche sans trop de mal, embrayage hydraulique aidant.Relativement souple, la boîte se révèle assez précise.

Malgrè son gabarit assez important, elle se révèle maniable.

En ville, son gros couple fait oublier que s'est une sportive, et en plus elle est équipé d'une boîte 5 rapports relativement bien étagée.

Ensuite si on commence à lui faire voir 2 ou 3 virolos, la machine s'emporte. Elle veut jouer mais sans jamais amener à la faute. Côté tenu de route, c'est TIP TOP quels que soient les pneus.

Quand on commenceà enchaîner les virages, elle est un peu lourde à balancer au début. Mais après quelques centaines de kilomètre, c'est du gâteau, un coup à droite, un coup à gauche…, y compris lors de déhanchements. Le seul hic dans ce cas là, est la largeur du réservoir. Mais on finit également par s'y habituer.

Autoroute

Sur autoroute, l'idéal est de trouver une bonne position : pas trop usante, pas trop fatigante. Au début, je pouvais rester sur ma vitesse de croisière sans être stressé, le nez sur le compteur.

Avec cette machine, la bonne vitesse sur autoroute - la vitesse de croisière - c'est à dire à un rythme où les cervicales ne se décomposent pas, est d'environ 160-180 km/h en duo. Alors, à cette vitesse aujourd'hui, ce n'est même pas la peine d'y penser, c'est la direction directement prison sans passer par la case départ. Et je peux vous asurrer qu'à 130 km/h, on s'ennuie horriblement, et à un pint que c'est navrant !

Duo

Le duo ne change rien à la moto. J'ai une passagère qui se tient très bien et avec le gros couple de la machine et la boîte, ce n'est jamais un problème. Que se soit sur petite route, en ville, il n'est pas besoin de jouer avec l'embrayage: un filet de gaz, et c'est repartit comme en 14.

Pour le passager aussi, il n'y a pas de souci non plus, Sur tous les kilomètre effectués avec cette machine, j'ai fais au moins les ¾ en duo, et ma copine ne m'a jamais dit «on se casse le cul sur ta machine ». C'est ce qui me conforte dns l'idée que la YZF est plutôt bien placée au niveau duo.

Côté technique

Entraînement : Je vous parle d'avord de l'entraînement parce que quand je l'ai achetée, elle avait une dent en moins au pignon de sortie de boîte. Et juste une dent, ça change tout ! Pour vous dire, je suis sûr que mes bras ont grandi (pour preuve maintenant quand je marche, j'ai les mains qui frottent par terre ! ! ! ! !?)
Trêve de plaisanterie, maintenant je suis revenu d'origine et ça va presque aussi bien, la puissance arrive moins fort, et sur le mouillé, c'est appréciable.

Freinage

La moto a des durits aviation. Est-ce cela ? mais le freinage est réellement efficace : « ça arrache vraiment ». Sur un gros freinage, ça vous décollerait presque les yeux, c'est pire qu'une anecdote du Joe Bar Team pour les adeptes, « c'est pas du freinage de lopette ».

Peumatiques

Concernant les chaussettes, pas grand choses de particulier, si ce n'est que ça tient bien la route, quels que soient les boudins.

J'avais du super tendre avant/arrière (Dragon évo), et je n'ai recensé aucun problème si ce n'est l'usure prématurée de ces derniers, avec moins de 4000km pour le train.

J'ai opté depuis pour du tendre à l'avant (D208 GP) et un mixte à l'arrière (D205). A 5000km, le pneu avant est pelé mais l'arrière est encore bon au ¾.

Révisions/Entretiens

Je n'ai eu aucun souci majeur. Je suis assez bricoleur et j'essaie d'en faire un maximum. Bref, c'est comme toutes les sportives. Vvu que je fais pas mal de kilomètres, ça coûte cher en pneus, en vidange, en kit-chaîne, encore que, pour le kit-chaîne, il suffit de le graisser très très souvent. Je le fais toutes les semaines et systématiquement après chaque lavage de la moto où après chaque pluie, en espérant le prolonger à chaque graissage.

Consommation

Pour ce qui est de la conso., il ne faut pas se plaindre. Lors des trajets quotidiens, je dois faire environ 260 km avec le plein (20l) et je suis sûr que je peux aller plus loin, mais ça doit être l'appréhension de la panne sèche. Sinon, en tapant dedans, je fais à peu près 200 km avec le plein. C'est plutot bien 200 bornes, surtout lors des grandes ballades, ça permet de s'arrêter 5 min.

Conclusion

C'est une moto relativement polyvalente. Elle sait rouler tout doucement sans l'aide de l'embrayage. Elle sait se tenir dans les virages, et surtout elle peut rouler très très fort et surtout très proprement.

Points forts Points faibles
  • position de conduite
  • puissance Moteur,
  • le couple,
  • l'emplacement pour un U sous la selle
  • réservoir trop large
  • selle glissante

Une expérience racontée par Jean-Michel