Comment bien entretenir et nettoyer son équipement moto ?
Conseils d’entretien et de nettoyage de ses vêtements motards du blouson au pantalon
Prendre soin de son équipement motard, afin d’éviter son usure et vieillissement précoce
La question peut paraître curieuse, mais le nettoyage d’un équipement moto requiert de nombreuses précautions en fonction de son type, sa matière (voire ses matières) et sa constitution. Pourquoi ? Afin de conserver les propriétés pour lesquelles on l’a choisi et un bel aspect, bien entendu. Un simple lavage en machine n’est donc pas toujours la solution... surtout pour un casque. Ah si tout était aussi simple à laver qu'un t-shirt ! Prêts à nettoyer et récurer ?
Pourquoi nettoyer son équipement moto ?
La coquetterie, l’hygiène mais aussi la prolongation de la protection offerte. Au fil du temps et des intempéries, la pollution, le sable abrasif et les traces d’hydrocarbures, d’huile ou de gras (voire de la pizza ?) peuvent tâcher durablement, détériorer les surfaces et endommager un équipement. Il est aussi possible pour la saleté de s’incruster plus en profondeur. Résultat ? Un équipement qui se ternit, s’assombrit et qui tient tout seul debout une fois qu’on l’enlève.
Autre inconvénient, intérieur celui-ci : la prolifération des particules de peau, bactéries et autres joyeusetés responsables des odeurs plus ou moins flatteuses. Surtout moins. Avec un tel tableau, inutile de dire que l’on aimerait pouvoir retrouver un équipement de prime jeunesse. Des solutions existent.
Un lavage régulier
Quoi qu’il arrive, un lavage doux est recommandé. Plus vous utilisez votre équipement, plus vous pouvez le laver, afin d’éviter qu’il ne s’imbibe. Même si vous n’en avez pas conscience. Pour cela, des précautions s’imposent.
Lisez les étiquettes
Première chose à faire : lire les étiquettes ! Elles ne sont pas là par hasard, même si on a tendance à les couper (en suivant les pointillés parfois), tant elles peuvent prendre de place. Ou s’usent. Sorte de mode d’emploi résumé, elles contiennent non seulement la provenance des articles (le fameux « Made in »), la constitution des équipements (Polyester, Polyuréthane, Elastane, etc.), mais aussi et surtout les indications d’entretien, souvent exclusives au modèle.
Les pictogrammes indiquent si l’on peut nettoyer et si oui, comment le faire (température, mode opératoire, machine ou lavage à sec, essorage ou non, etc.). Problème, les étiquettes s’effacent ou se dégradent parfois avec le temps. Ou ne sont pas toujours compréhensibles. Ou bien… vous les avez ôtées (cf. un peu plus haut).
La signification des pictogrammes
Connaissez votre matériel
Le type de lavage dépend de la technique et de la composition de votre équipement. Les vêtements moto, principalement les vestes, blousons et pantalons, sont pour certains constitués de différentes couches. On retrouve ainsi des doublures étanches, chaudes ou les deux. Ils peuvent comporter des membranes imperméables intégrées, contrecollées ou amovibles (par zip), coupe-vent ou les deux.
On retrouve bien entendu des tissus externes plus ou moins techniques, plus ou moins respirants, plus ou moins étanches (par construction ou par traitement) et chacun doit avoir un lavage et un séchage adapté. Dernier point : les protections dures, semi-rigides, souples ou en mousse ne sont pas lavables en machine, mais remplaçables. En fonction de la construction de votre équipement, vous devez adapter le ou les types de nettoyage.
Comment nettoyer un équipement textile ?
Qu’il s’agisse de veste, blouson ou de pantalon, l’équipement textile implique les mêmes procédures. Un nettoyant spécialisé, à pulvériser préalablement ou à mettre dans la machine à laver, peut être trouvé dans les enseignes distribuant des équipements. Les fabricants de matériel proposent leurs propres produits, souvent détergents, mais tous ont des propriétés similaires, qui ne détériorent pas les doublures, ni les traitements protecteurs. Les vêtements avec du gore-tex notamment doivent être nettoyé avec un détergeant spécifique afin de ne pas boucher les tissus et réduire sa respirabilité ou son étanchéité.
Attention. Les vêtements en coton huilé (type Belstaff), échappent à la règle et ont un mode de nettoyage spécifique.
L’entretien d’un vêtement en coton huilé
Sauf cas extrême, on ne lave pas de coton huilé (également appelé coton waxé) en machine : il perdrait tout son traitement et donc son étanchéité en même temps sa protection naturelle. De même, la machine pourrait ne pas apprécier se retrouver avec un dépôt d’huile pâteuse dans le tambour… Pour nettoyer votre veste type barbour :
- Laver régulièrement le blouson ou la veste. Brosser la surface avec une brosse douce ou rincer (eau froide en direct ou chiffon imbibé), afin d’ôter les dépôts de sable et de poussière. Surtout au niveau des coutures, point faible de ce type de vêtements.
- Remiser le vêtement et le laisser sécher naturellement.
- Retraiter la veste pour imperméabilisation et cirage :
- au moyen d’un chiffon doux en coton et de mouvements circulaires, appliquer en couche fine une cire réchauffée (au bain marie par exemple ou au moyen d’un sèche-cheveux lors de l’application). Il existe également des cires en vaporisateur, moins efficaces, mais plus appropriées à certains textiles waxés.
- Appliquer un peu plus de cire sur les coutures et les zones apparaissant les plus fragiles.
- Essuyer la cire la plus épaisse.
- Laisser sécher le vêtement ciré une nuit ou une douzaine d’heures.
- Surveiller l’excès d’huile et l’éliminer ou égaliser les applications pour obtenir une couleur et une protection uniformes.
L’entretien d’un vêtement textile (hors coton huilé)
Pour les vêtements essentiellement synthétiques, le processus est différent. Certains proposent une étanchéité externe par traitement, il est donc possible et recommandé de le renouveler une fois le nettoyage effectué. Un traitement aérosol étanchéifiant à appliquer.
Le lavage au savon doux
Si vous nettoyez régulièrement votre matériel, ou pour une tache localisée, l’eau chaude (mais pas bouillante), le savon (de référence de Marseille, sans additif, ou d’Alep tout aussi naturel) et l’huile de coude peuvent suffire pour la surface externe. Pour un lavage plus profond, passez en machine, sous certaines conditions. Cependant, une lingette microfibre est un allié précieux pour désencrasser et retenir au mieux les impuretés. Parfois, il est nécessaire de laisser un linge humide sur des éléments récalcitrants afin de les imbiber pour mieux les nettoyer. Une sorte de détachage naturel.
Les conditions de lavage en machine
- Les vêtements en tissus, qu'ils soient naturels ou synthétiques, se lavent à 30°, pas plus, sur programme délicat, sans adoucissant ni additif autre que prévu par le fabricant. Il pourrait détériorer les membranes et structures spécifiques de textile (type mesh). Attention, il ne faut pas essorer votre vêtement, pensez à désactiver la fonction sur votre lave-linge et à choisir le programme adéquat.
Au préalable :
- ôtez les protections. Vous pouvez les laver à la brosse et au savon, ou au chiffon doux et au savon, ou encore à l’eau.
- retournez si possible votre vêtement pour exposer la face interne, si elle n’est pas trop fragile (type nid d’abeille par exemple).
- détachez les inserts et doublures amovibles. Les doublures sont à nettoyer en suivant les recommandations que l’on retrouve sur leur propre étiquette.
- fermez les poches et les ventilations, afin de protéger l’intégrité des fermetures et zips.
Ensuite :
- Lancez le lavage en suivant les recommandations du fabricant. Par précaution, utilisez moins de lessive qu’à l’accoutumée ou une lessive sans produits agressifs. Au savon de Marseille, une fois encore. Surtout, aucun additif, assouplissant ou autre.
Après lavage :
- Après le cycle, pendez votre équipement sans essorer, même à la main. Prévoyez qu’il puisse ruisseler et mettre un à trois jours à sécher. Protégez le sol ou envisagez sérieusement d’avoir à éponger... Il ne faut pas tenter de séchage avec une source de chaleur importante (radiateur, sèche-cheveux, etc.). Laissez le vêtement dans une pièce tempérée ou sur un fil à linge (solide!) en été. Il ne faut pas froisser les textiles techniques, qui pourraient perdre leurs propriétés…
Dernier point :
- Ne pas repasser votre équipement. Ni sa doublure. Cela peut paraître évident, mais autant le dire… Si vous voulez tenter l’expérience, certains équipements le permettent. Pour ce faire, mettre le fer sur position délicate. Amoindrir la chaleur de contact au moyen d’un linge et ne pas utiliser la vapeur.
Le lavage des doublures internes
Les doublures fixe
Elles peuvent être en coton, Softshell, contenir une feuille d’aluminium (thermo alu), une polaire, de la ouate, des plumes ou encore des textiles spécifiques disposant de propriétés thermiques, protégeant contre la chaleur, le froid, la pluie (…). Généralement, elles portent un nom spécifique noté sur… une étiquette (par exemple). Plus elles sont fines, plus elles sont fragiles. Si elles comportent des plumes naturelles (« goose » en anglais s’il s’agit de plumes d’oies), elles demandent des précautions supplémentaires : balles de tennis dans le tambour de la machine ou de quoi battre les plumes lors du lavage.
Les inserts et doublures anti-pluie amovibles
Elles sont l’élément le plus fragile d’un blouson. On les nettoie avec précautions et à la main, sans oublier un peu de savon, toujours doux et naturel. A vous de choisir la senteur.
Désodoriser plutôt que laver
Si vous devez désodoriser votre doublure sans savoir comment la laver, vous pouvez envisager un mélange de cristaux de bicarbonate de soude et de talc. Saupoudrez le tout sur la doublure. L’acide borique n’est à présent plus aussi facile à trouver, malgré ses excellentes propriétés. Il aurait un effet équivalent si vous en trouvez.
Il est possible de trouver des déodorants très efficaces et dédiés à l’univers du deux-roues motorisé. Ceux-ci respectent les matériaux, ils sont parfois moins sympas avec vos narines, mais se montrent généralement efficaces. Là encore, les fabricants de matériel savent proposer les solutions maison.
Les modes de lavage à proscrire
Ne pas laver à la vapeur, ne pas effectuer non plus de lavage à sec, sauf indication contraire. Ne pas utiliser de javel ni de produit détergent. Avec votre équipement moto, rien ne vaut le naturel.
Comment nettoyer un jean moto ?
Qu’il s’agisse d’un jean moto à proprement parler, d’un pantalon technique ou d’un sur-pantalon, les règles de lavage sont relativement similaires : une fois encore, lire l’étiquette est essentiel pour disposer du mode d’emploi.
Le jean ou assimilé se salit de manière importante et retient davantage la crasse. Il faut donc le lessiver régulièrement et de préférence dans une machine pas trop chargée (il va y avoir du jus…).
- ôtez les protections aux genoux et aux hanches (si présentes)
- Retournez le pantalon pour un meilleur lavage
- Programmez la machine à 30°, programme délicat et sans essorage ou avec essorage délicat (rotation minimale). Lessive classique et sans additifs.
- Faire sécher naturellement. L’usage d’un sèche-linge brasse trop le textile, mais vous pouvez le tenter si votre pantalon n’est pas doublé ni pourvu d’un insert étanche.
Si vous le souhaitez, vous pouvez appliquer un traitement imperméabilisant ou déperlant sur le pantalon sec. Il pourrait moins bien respirer en été, mais être plus prévenant en automne, hiver et au printemps.
Laver un pantalon technique ou un sur pantalon (hors équipement de pluie)
La remise en forme de ces équipements est similaire à celle des vêtements textiles moto que nous avons déjà évoquée. Pour résumer :
- Pas de protection au moment du lavage,
- Pas de doublure interne, elle doit être nettoyée à part.
- Lavage au savon privilégié pour un entretien courant,
- Lavage en machine à 30° sur programme délicat, pas d’essorage pour une nettoyage en profondeur,
- Séchage naturel, pendu dans une pièce aérée à température ambiante
Conclusion
L’entretien d’un équipement moto est particulier et soumis à des règles de bon sens, afin de conserver durablement son aspect et ses propriétés. Chaque élément le composant dispose de ses propres règles de lavage, souvent inscrites sur les étiquettes. Les recettes de grand-mère sont également valables, pour leur aspect naturel et leur respect des matériaux. On n’a pas trouvé mieux pour un rafraîchissement régulier. On passe au cuir ? Lui aussi peut et doit profiter de soins spécifiques.
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