Rossi sacré Champion du monde à Sepang

5e sacre du Doctor à Sepang en Malaisie

Cet après-midi, Valentino Rossi s'est classé second au GP de Malaisie sur le circuit de Sepang pour conquérir son cinquième titre consécutif en catégorie reine. L'Italien a animé un intense duel avec le futur vainqueur Loris Capirossi, franchissant la ligne d'arrivée moins de deux secondes derrière son compatriote. Nicky Hayden terminait quatrième après avoir établi un nouveau record du tour dans les premiers instants de l'épreuve en pilotant dans une fournaise de 40°. Les pilotes Michelin occupent quatre des six premières places à l'arrivée du Grand Prix, et sept pilotes de la marque pointent actuellement parmi les huit premiers au classement général après 13 des 17 Grand Prix de la saison.

Rossi mena l'épreuve durant deux tours peu après la mi-course, avant d'assurer sa seconde place pour conquérir son titre mondial à quatre épreuves de la fin de saison. Hayden resta dans la roue des deux Italiens durant la majeure partie de la course, pilotant de façon aussi spectaculaire que d'habitude, avant de rétrograder à la quatrième place. Mais bien que l'épreuve ait été très dure, elle se révéla plus lente qu'attendu. Le record de course de Sepang ne fut en effet battu que de 1,6 seconde, soit moins qu'habituellement, probablement du fait de conditions de piste difficiles.

“Nos félicitations à Valentino pour ce titre, à Loris pour sa victoire et à Nicky pour son record du tour” déclarait Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. “Valentino a démontré toute sa valeur car il a connu des essais difficiles, mais malgré cela il a eu la ressource nécessaire pour se battre aux avant-poste et obtenir un très beau résultat. Nous sommes désolé pour Sete qui est tombé au second tour après avoir affiché un rythme très élevé lors du warm-up. Il aurait certainement pu rivaliser avec les pilotes de tête s'il n'avait pas chuté. Au final, je suis un peu déçu que le rythme de la course n'ait pas été plus élevé. Lors des essais hivernaux ici-même, Valentino tournait régulièrement en 2'02 avec des pneus de course, mais aujourd'hui il tournait en 2'04 et nous devons comprendre pourquoi. Ce qui est beau dans la course, c'est qu'elle permet de toujours s'instruire. Maintenant, nous nous rendons au Qatar puis à Phillip Island, et nous verrons ce qui s'y passera.”

Rossi s'est montré très enthousiaste face à son nouveau titre, une semaine après sa chute au GP du Japon où il avait accroché Marco Melandri. “Ce fut difficile aujourd'hui car nous avons connu beaucoup de problèmes durant les essais et j'avais la pression du titre, surtout après mon erreur de Motegi” expliquait-il. “Bien sûr, il est plus difficile de conquérir un titre dans ces conditions que de remporter une course lorsque tout fonctionne bien. Comme à chaque fois,.j'ai donné le meilleur de moi-même en utilisant une tactique différente de Motegi. J'ai remonté mes adversaires un à un, profitant parfois de leurs erreurs, pour rejoindre les leaders. Une fois parvenu dans le paquet des trois premiers derrière Nicky, j'ai estimé que mon travail pour conquérir le titre était terminé, mais ça ne m'a pas empêché d'avoir une belle bagarre avec Loris.”

Hayden franchissait la ligne d'arrivée derrière Carlos Checa mais devant Melandri et Max Biaggi (Repsol Honda Team RC211V-Michelin). “Les premiers tours furent assez drôles, mais je n'ai pas pu suivre le rythme sur la fin” expliquait l'Américain. “Michelin a fait du bon travail pour nous offrir un bon produit pour la course, nous permettant de nous battre pour la victoire. Quatrième n'est pas le résultat que j'espérais, mais j'ai beaucoup appris en roulant avec Valentino, Capirossi et Checa.”

“ Valentino est bien plus qu'un incroyable pilote ", estime Nicolas Goubert, le Responsable du programme Moto chez Michelin Compétition. “Il possède également le don particulier de pouvoir décrire dans les moindres détails les sensations qu'il éprouve sur la piste. Cet apport capital nous permet de développer des pneumatiques toujours plus efficaces. Depuis deux ans, nous avons beaucoup travaillé sur nos pneus arrière dans le but de gérer la puissance des nouvelles machines à quatre-temps. Les améliorations importantes que nous avons effectuées sur les plans du grip sur l'angle et de la motricité lui ont également beaucoup apporté. D'ailleurs, il n'est pas rare aujourd'hui de le voir signer le meilleur tour en course lors des toutes dernières boucles. Evidemment, il veut toujours plus, mais c'est pour cela que nous sommes là ! Cette année, le plus grand changement que j'ai constaté en lui porte sur son pilotage sur sol mouillé, peut-être l'unique domaine dans lequel il pouvait s'améliorer. Ses performances à Shanghai et à Donington étaient incroyables. Désormais, il semble ne plus avoir de points faibles… que des points forts ! Cela a été un incroyable championnat avec une forte compétition avec nos rivaux et nous sommes donc très contents de remporter ce titre ! »

Le cinquième titre de rang de Rossi le porte à égalité avec les cinq couronnes consécutives signées au cours des années 1990 par un autre pilote de légende, Mick Doohan. Cependant, Goubert ne veut pas trancher entre l'Italien et l'Australien : “Il est impossible d'affirmer qui est le plus rapide des deux, Mick ou Valentino. Il ne faisait aucun doute que Mick était un pilote très impressionnant et il courrait souvent pour être sûr que l'écart entre lui et ses adversaires soit plus important."

Doohan fut d'ailleurs l'un des tout premiers à féliciter Rossi à l'issue de ce Grand Prix de Malaisie.“ Mais qui va pouvoir arrêter Valentino ?" s'est-il exclamé. “Je me souviens du bonheur que j'ai éprouvé le jour de mon cinquième titre. Il ressent certainement la même chose aujourd'hui !"

Rossi, lui, ne se pose aucune question quant au rôle joué par Michelin dans sa remarquable série gagnante actuelle. “Comme d'habitude, Michelin a fourni un travail de premier ordre," reconnaît-il. “Cette année nous nous sommes surtout concentrés sur l'optimisation de la motricité afin de pouvoir exploiter toute la puissance supplémentaire offerte par nos machines actuelles. Cela a exigé de grands efforts mais le résultat est là. Parfois c'est magique : j'ouvre les gaz à fond et... zéro patinage ! Nos motos ont progressé énormément au cours de la saison dernière et il arrivait que le pneu arrière se mette à patiner en fin de course en raison des contraintes considérables. Cette année, nous avons même vu des meilleurs tours en course signés dans l'ultime boucle. Ces pneus sont incroyables ! En plus, nous profitons d'un peu plus de grip en latéral grâce aux efforts consentis l'an dernier en ce domaine. L'année prochaine, comme à l'accoutumé, il faudra avancer par petites touches : davantage de grip sur l'angle… plus de motricité… et un pneu avant encore plus efficace !”

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