MotoGP Motegi : preview
L'accent est porté sur la façon dont les pilotes entrent et sortent des virages
Le Grand Prix du Japon revêt toujours un parfum particulier au sein du calendrier des MotoGP, puisque le Japon n'est autre que l'épicentre du savoir-faire technologique de cette discipline. La plupart des machines sur la grille proviennent des quatre constructeurs japonais – Honda, Yamaha, Suzuki et Kawasaki – et les enjeux de cette confrontation sur leur territoire national sont donc teintés d'amour-propre.
Evidemment, il s'agit également d'un week-end important pour Michelin. La marque de pneumatiques français, qui n'a laissé échapper que trois des 151 GP ces dix dernières années (taux de victoires de 98%), a enregistré une défaite sur le circuit de Motegi la saison dernière.
Parmi les favoris pour la victoire à Motegi, il faut évidemment compter sur le confortable leader du classement provisoire, Valentino Rossi, plus Alex Barros et Nicky Hayden, les seuls autres pilotesà avoir remporté un Grand Prix cette année, sans oublier le héros local Makoto Tamada, vainqueur à Motegi en 2004, et Sete Gibernau, impatient de mettre un terme à une série de malchance.
Rossi a remporté un nombre incroyable de neuf victoires jusqu'à présent cette saison ; un 10e succès lui assurerait son cinquième titre consécutif en catégorie reine. Michelin, qui possède une usine japonaise à Ota (préfecture de Gunma), soutiendra ce week-end à Motegi le seul pilote wild card engagé en MotoGP, l'ex-champion All Japan 250 cm3 Naoki Matsuda (Moriwaki MD211VFMichelin).
Le pilote Makoto Tamada et Motegi
Makoto a enregistré des résultats probants à Motegi,
remportant le Grand Prix MotoGP l'an dernier, ainsi que les
courses Superbike All-Japan disputées sur ce tracé construit
par Honda pour célébrer son 50e anniversaire en
1998.
Le circuit est composé largement d'accélérations/freinages et l'accent est porté sur la façon dont les pilotes entrent et sortent des virages, plutôt que leurs performances dans le virage lui-même. Tamada estime que le circuit convient à son style d'attaquant.
« J'apprécie Motegi car j'y ai beaucoup d'expérience et que c'est là que j'ai appris à piloter les machines les plus puissantes, » indique le héros japonais. « J'y ai couru en 250 pour la première fois en 1998 et au début mes résultats étaient mitigés, mais lorsque je suis passé en Superbike mon pilotage s'est beaucoup amélioré. Depuis cet instant j'y ai remporté pratiquement chaque course dans laquelle je me suis engagé. Je n'aimais le circuit au début, mais au guidon d'une Superbike il devient très différent. En fait il s'agit de l'endroit où j'ai compris comment utiliser une Superbike, où j'ai appris à accélérer en dérive à la sortie des épingles. Après cela mes résultats se sont améliorés, et je peux donc dire que Motegi a marqué le début de ma carrière sur les grosses machines. »
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