Définition : Mobylette
Une famille qui a marqué l'histoire des cyclomoteurs
Quand on parle de mobylette, il faut savoir la nuance entre la Mobylette et une mob, parce qu'avant de devenir le terme générique pour désigner un certain type de cyclomoteur, ce nom était surtout celui d'une gamme de modèles économiques.
Origines
À l'origine, la Mobylette est le nom donné à un modèle de la marque Motobécane. Contraction de mobile et bicyclette, l'engin inventé en 1949 par Eric Jaulmes et Charles Benoit est commercialisé à partir de cette année-là sous le nom de Mobylette AV 3.
À l'époque, ce cyclomoteur ressemble avant tout à un vélo équipé d'un petit moteur monocylindre deux-temps à refroidissement à air. L'idée est alors de proposer un moyen de locomotion économique et robuste. La mobylette est alors plus proche du VéloSolex avec qui elle est en concurrence.
Mais au fil des ans, Motobécane fait évoluer sa formule et remplace le cadre tubulaire par un châssis monocoque au milieu des années 1950 avec l'introduction des AV75 à AV79. Cette gamme marque le point de départ de "La Bleue". Apparue à la fin de la décennie, la Motobécane AV 88 est le modèle qui popularise la série AV auprès du grand public et fait de la marque Mobylette une antonomase.
Une "mobylette" ne désigne plus uniquement un modèle précis de cyclomoteur commercialisé par Motobécane, mais est utilisé pour qualifier les cyclos à cadre embouti, parfois équipé d'un variateur et souvent de pédales (par obligation légale), qui adoptent un look, un positionnement et des caractéristiques similaires.
Essor et explosion dans les seventies
Face au succès rencontré par Motobécane, les différents constructeurs concurrents se mettent à leur tour à développer leur propre "mob".
Dans le sillage de La Bleue, de nombreux autres modèles voient le jour et rencontrent du succès à l'image de la Peugeot 103 (plus tard SP) ou du Piaggio Ciao. Le terme se propage aussi aux autres cyclomoteurs dont l'apparence est plus proche de la moto. Kreidler Florett, Gitane Testi, Moto Morini Corsarino, Italjet... Les exemples sont nombreux à se succéder.
La mob, quelle que soit son origine, devient le premier objet d'émancipation pour beaucoup de jeunes. C'est le moyen idéal pour se déplacer dans les zones rurales, mais aussi une formidable base pour débuter le deux-roues motorisé ou encore un lien communautaire.
Avec leurs mécaniques simples, les mobs sont rapidement sujettes aux modifications techniques afin d'en améliorer les performances alors modestes. De fil en aiguille, les cyclos se font plus sportifs et s'affrontent dans des compétitions qui gagnent à leur tour en popularité au milieu des seventies. L'essor se poursuit jusqu'à la fin de la décennie.
Déclin et disparition
Voilà maintenant deux décennies que les mobylettes ont vu le jour et se sont imposées comme le compagnon des ados et jeunes adultes. Mais voilà, les années 1980 vont s'accompagner d'un autre bouleversement majeur alors que le scooter, apparu après la Deuxième Guerre mondiale, opère un retour en force après avoir connu une modernisation importante.
À l'approche de la nouvelle décennie, "la mob de papa" ne fait plus le poids face à l'image jeune et branchée du scooter. Alors que les ventes ne cessent de décliner et que les fabricants disparaissent les uns après les autres, les derniers résistants mettent finalement un terme à leurs productions en raison des normes antipollution, à l'image de MBK qui arrête La Bleue en 2002 ou de la dernière Peugeot 103 qui disparait quelque années plus tard en France.
Retour par l'électrique
Si les mobylettes existent toujours dans certains pays, elles ont totalement disparu du marché neuf français, mais font désormais l'objet d'un véritable culte de la part des nostalgiques qui ont vécu cet âge d'or des mobs dans les années 70.
Les normes continuant d'évoluer, ce sont les scooters cyclomoteurs qui sont désormais menacés et impactés, d'autant plus qu'ils sont désormais concurrencés par des motorisations électriques légères, à l'image des VAE et des trottinettes, qui plébiscitent davantage les jeunes urbains. Dans ce contexte, on voit émerger de nouveaux engins, dont certains se présentent comme les descendants des mobs, mais ayant troqué leur monocylindre 2-temps pour des blocs électriques plus dans l'air du temps.
Commentaires
Adolescent, j'ai commencé par la Bleue (mon premier contact avec le deux motorisé fut une Moto-Morini 350 en Italie) puis une 51 V, avec laquelle, je me prenais pour un vrai pilote.
05-07-2023 08:37Machine increvable qui demandait peu de maintenance : ah, nostalgie, quand tu nous tiens !
Ah! La Motobécane caddy, verte du papy… 11 ans, premier frisson motorisé, première gamelle aussi. Quel souvenir incroyable!
05-07-2023 09:10La mob c'est la bleue du papy qui revient du potager avec le cajot rempli de légumes du jardin, les branleurs qui débarquent de Saint Etienne, au camping, avec leurs 103 au guidon resserré.
05-07-2023 11:13La fumée bleue du 2T et en grattant bien les fonds de poche, le pompiste qui remet 1 litre de mélange.
Je vivais tout ça par procuration car j'avais pas un rond pour en acheter une. Il y avait le Solex du frangin dont le moteur était rincé, j'ai enlevé le moteur mais bon dieu que c'était lourd à pédaler.Ma première moto après avoir travaillé dans les champs, une Bultaco 350, pas de toute fraîcheur, pour faire le con dans les chemins et avant d'avoir le permis.
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05-07-2023 12:36Historiquement la Mobylette, c'est d'abord l'AV3 grise de 1949 produite par Motobécane ... et suivront les mythiques Bleues, à partir de 1957.
Je dis ça parce qu'il me semble que ce qu'on appelait "Mob", c'était alors bien une Motobécane (ou les jumelles Motoconfort).
Autrement, je ne me souviens pas avoir appelé "Mob" les autres cyclomoteurs. On disait carrément "102" "103" "104" pour les Peugeot et cela suffisait à les distinguer, et les tasses sportives étaient nommées par le nom des marques (Flandria, Testi, Malag', Itom, etc...).
Avec ces dernières, les yeux brillaient déjà et on passait à une autre dimension, un autre statut qu'avec le cyclo de "base" ...
Quand aux Kreidler et Zündapp, pas très jolies certes, mais on s'doutait bien que c'était trop d'la balle pour rouler et approcher de très près le merveilleux monde de la moto qu'on aspirait à rejoindre au plus vite !
Ah ouais, quand on voit le choix des marques de "50" deux-temps qu'on avait à l'époque ça laisse rêveur: Kreidler, Zündapp, Fantic, Cimatti, Montesa, Aspes, Gitane-Testi, Morini, BPS, Derbi, Malaguti, Suzuki, Yamaha, etc.
05-07-2023 14:30Beaucoup étaient équipées avec le fameux Minarelli...roi du serrage !!! Mais ce n'était en aucune manière des cyclos...on avait des "cinquante"...faut pas déconner quand même
Un Caddy bordeaux, celui avec des grandes roues, pour commencer, même pas 14 ans mais fallait aller au collège. Puis une ITOM Astor 4m, gardée jusqu'au permis passé dès 18 ans. Que de souvenirs et une belle introduction au monde du deux roues.
05-07-2023 15:41Le Minarelli serrait à cause d'un mauvais dosage de l'huile ou parce que l'huile du pompiste était de mauvaise qualité.
05-07-2023 16:05Ensuite quand on bidouille une carburation sans vraiment s'y connaitre, ce qui occasionne une surchauffe, le moteur serre.
Il faut rappeler qu'un 2 temps ne s'exprime que dans les hauts régimes donc une bonne huile de synthèse est recommandée.
J'ai eu une quantité de 2T en TT et j'ai serré une seule fois après avoir avalé de l'eau.
Kreidler et Zündapp cela faisait rêver et le prix aussi, le double des autres, le type qui avait ce genre de bécane atomisait tout le monde.
Bon bin l'huile de synthèse c'est presque les années 2000... c'est en 1997 que Castrol met sur le marché une huile de semi-synthèse.
05-07-2023 16:47Plus généralement à l'époque, il fallait mettre du mélange à 5 ou 6 % pour assurer la lubrification. C'est ce que j'ai toujours fait et jamais de serrage tant sur mon 102 que sur ma testi.
Après ce genre d'article rappelle de nombreux souvenirs à ceux qui ont commencé le 2RM avec un mob
Mauvais dosage, on se rejoint, c'est pour cela que les meules fumaient et les 2T sont encore présents en TT.
05-07-2023 18:45Je me souviens de la brêle d'un copain, kitée à mort, qui n'acceptait que de l'huile de synthèse à chépucombien le litre. 05-07-2023 19:14
Je serais plutôt comme Fift, me semble bien qu'il était question de synthèse bien avant 2000.
05-07-2023 20:35Récemment j'ai suivi une vieille mob à la peinture bien passée, qui semblait toute d'origine, pédales comprises avec un solide quinquagénaire dessus.
Ca roulait mine de rien à 75/80km/h. Incognito.
A l’époque il y avait des pompes de mélange, et on choisissait 2, 4, 6 ou 8%.
05-07-2023 20:37Une autre époque, c’était pas mieux avant, c’était différent. Les gamins d’aujourd’hui, qu’est ce qu’ils garderont dans un coin de leur tête ?
- « ha, je me souviens, dans les années (20)20, on avait encore des moteurs à essence… on pouvait aller se promener sans autorisation préalable ni motif légitime. Et puis on pouvait échanger des points de vue sur internet sans modération par chatGPT 😜
La Belgique n'était pas en reste avec sa célèbre marque : Flandria et aux oubliettes depuis longtemps.
05-07-2023 21:07Ah ma v85 ! obtenue le jour où j’ai eu mon BEPC...raide de neuve et déjà démontée au grand dam de mon paternel...cylindre dans l’étau, agrandissement en règle des lumières d’admission et d’echappement, culasse un poil rabotée, Gurtner de 14 mms et pot détente : resultat, 85 km/h, "compteur bagnole" comme on disait à l’époque...et merde, ça fait bientôt 50 ans déjà....
05-07-2023 22:33Je pense qu'elles sont apparues bien avant 2000, je roulais avec de la Yacco synthèse ou semi-synthèse mais je ne saurais dire c'est trop vieux.
05-07-2023 22:52Les premières "synthèses" sont apparues dans les années 70 [books.google.fr] 05-07-2023 23:07
Motobec,Peugeot, Paloma, Flandria, Malag, etc, etc, un mot faisait le lien: la meule ! Neuve ou au bout de sa vie: l'essentiel était d'obtenir des "vieux" l'autorisation - et la machine dans le meilleur des cas !- d'aller et venir à son guidon. Et de choisir l'itinéraire désormais ! Je ne grimpe plus sur une moto sans me souvenir de la jubilation inaugurale qu'était cette liberté nouvelle... V
06-07-2023 00:18J'ai acheté ma première motocross,à l'époque une Suzuki RM, j'étais encore à l'armée en 1980 et il me semble bien avoir mis de cette huile que l'on disait nouvelle dosée à 2 ou 3%, donnée sur la recommandation du mécano. Le type faisait des rallyes et a participé au Paris Dakar. Je pense qu'il savait ce qu'il faisait.
06-07-2023 08:00Quand j'y pense, on nous foutait une paix royale, c'est ensuite que ça s'est gâté et cela n'ira pas en s'arrangeant.
J’avais un GL10 Peugeot. Un truc à moteur 103 et un look de pseudo scooter. Moche mais avec un selle biplace pratique pour les (rares) gonzesses qui acceptaient de monter dessus. Je l’avais gonflé un peu et je l’ai fini contre une bagnole qui m’avait coupé la route quand je remontais une file pour arriver à l’heure au Lycée. Avec l’argent de l’assurance j’en ai retrouvé un et remis mon moteur fétiche dessus. Toute une époque.
06-07-2023 08:281971 à N'Djamena au Tchad , un "Cady petites roues" pour mes 16 ans ....
06-07-2023 08:45Je ne sais plus le nombre de fois où j'ai démonté le carbu pour le nettoyer de toutes les cochonneries accumulées avec les ravitaillements essence en bord de route (dans des bouteilles) et déculassé pour décalaminer à cause d'une huile pourrie obligeant à tourner à 8% mini de mélange ......
Mais c'était la liberté !
Et accessoirement , ça m'a filé le virus de la mécanique ...... et aussi du TT !
A rapprocher aussi des pantalons pat'def, des jeans et Tshirt trempés dans la javel pour faire des marbrures et le truc avec les 2 boules ni nous niquait les poignets et dont je ne me rappelle plus le nom. Le pire, les film de Bruce Lee et les coups de Nunchaku que l'on se prenait sur la cafetière. La mob c'est tout ça aussi.
06-07-2023 18:22Salut
06-07-2023 18:49Et les bas nylon en guise de filtre à air... hein
Ca me revient🥳 le truc qui niquait les poignets c'était le "tac o tac", pour les plus jeunes il y a des vidéos du YouTube (INA)
06-07-2023 20:57Et oui c'est de la culturation, bande d'ignares🤪
@cajo V
07-07-2023 10:23Non les testicules je me les niquais sur le cadre du vélo en voulant faire du cross🤐😰
07-07-2023 12:46carbu de 16, coup de lime sur les lumières, et la machine censée ne pas dépasser les 45 allait d'un coup beaucoup plus vite. Avant de serrer quelques mois plus tard
08-07-2023 09:58J'en connais qui arrivaient à dépasser allègrement les 100 km/h, sans frein et suspension adaptée, fallait être un peu inconscient quand même.
Oui mais l'important était quand même de niquer les 103!
Non mais... 08-07-2023 12:58
J'avais une mobylette bleue
30-07-2023 12:43Et une copine brune
Aux yeux verts
C'est si loin, tout ça..