Moto néo-rétro TVS Ronin
Un roadster néo-rétro accessible et moderne décliné en 3 versions
Monocylindre de 225,9 cm3, 20,4 ch et 19,9 Nm, 159 kg, à partir de 1.860 euros
Il y a presque quatre ans, TVS Motor présentait un concept de cruiser hybride Zeppelin au style très moderne. Le dépôt de plusieurs noms et l'annonce de la présentation imminente d'une Ronin laissait la presse indienne penser qu'une version de série de la Zeppelin était sur le point de débarquer. TVS vient de lever le voile sur la Ronin et... la moto n'a absolument plus rien à voir avec le concept de 2018.
En effet, le géant indien a davantage concocté une concurrente directe à la plateforme Royal Enfiel 350 avec une moto à l'ergonomie traditionnelle comme la Classic mais au style plus moderne comme la Meteor. La Honda CB350 RS semble également dans le viseur. Trois versions SS, DS et TD de la Ronin ont été dévoilées, ces dernières se distinguant par leurs coloris et équipements.
On retrouve ici un équipement de série moderne avec un éclairage intégralement à LED, un compteur asymétrique, un embrayage antidribble assisté et même plusieurs fonctionnalités connectées pour la TD avec un compteur permettant la navigation, le contrôle vocal ou encore la réception de ses notifications smartphone et le passage d'appel.
Techniquement, la Ronin repose sur un monocylindre 4 temps à simple arbre à cames en tête, 4 soupapes et refroidissement liquide de 225,9 cm3. Ce bloc est capable de délivrer jusqu'à 20,4 chevaux à 7.750 tr/min et 19,93 Nm à 3.750 Nm. La puissance est ainsi similaire à celle des Enfield 350, mais avec un couple en retrait de 7 Nm.
Le moteur est installé dans un cadre double berceau classique. La Ronin se pare à l'avant d'une fourche inversée de 41 mm et à l'arrière d'un amortisseur monoshock réglable sur 7 niveaux de précharge. Les jantes alliage à 9 branches de 17 pouces portent des disques de frein de 300 mm à l'avant et 240 mm à l'arrière. On retrouve également un ABS, ajustable selon deux modes Urban et Rain. La TD bénéficie par ailleurs d'un ABS à doubles canaux, mais aussi de leviers réglables.
Longue de 2.040 mm avec un empattement de 1.357 mm, la 250 indienne au réservoir de 14 litres affiche un poids de 159 kg en ordre de marche pour les SS et DS, la version TD revendiquant un kilo de plus.
Modèle de base, la Ronin SS est annoncée pour 149.000 roupies (environ 1.860 euros), la DS pour 156.600 roupies (environ 1.955 euros) et la TD pour 168.750 roupies (environ 2.105 euros). Ces tarifs représenteront clairement un avantage, car en face les Royal Enfield Classic et Meteor ne sont accessibles qu'à partir de 187.346 roupies et 201.253 roupies dans leur version de base.
Pour le moment, TVS ne prévoit pas d'exporter sa Ronin vers l'Europe, mais les similitudes entre les normes indiennes et européennes pourraient changer la donne rapidement.
La TVS Ronin en vidéo
Disponibilités / Prix
- Coloris : SS rouge, SS noir, DS noir, DS bleu, TD noir/gris, TD noir/orange
- Prix : à partir de 149.000 roupies
Commentaires
Le monde des petites motos et moyenne cylindrées bouge très vite.
12-07-2022 12:27Norton d'un coté et TVS en petits cubes, une panoplie pour toutes les bourses. L'Inde boostée par la Chine. En tout cas le produit semble plus sympa que nos Mash Françaises
Et justement la Honda CB350 RS : elle arrive chez nous ?
12-07-2022 23:32Pour quelle arrive il faudrait un marché des cylindrées de ce type plus dynamique
13-07-2022 08:54La marque TVS est un acteur majeur des deux roue en Inde. Elle a propulsé plusieurs générations d'indiens (d'indiennes, de gosses, de poules, de noix de coco etc) - surtout ruraux à l'époque - avec sa fameuse mobylette XL 100, incassable et toujours en vente (96cc 460¤). Elle s'est diversifiée avec une production importante de scooters et une gamme de motos dites sportives les Apache RTR 160, 180, 200 et RR 310 carénée. Les prix s'étalent de 1000 à 1800 euros. Elle profite des gigantesques marchés indien et asiatique.
17-07-2022 16:58La Ronin s'inscrit sur le segment des 250cc du marché des trentenaires branchés citadins, tendance néo retro chic, club, tours et goodies américano-anglaise mixant (d'après eux) le roadster avec le cruiser. D'où la photo de la moto avec bagages cuirs sur un paysage de montagnes du nord - et celle du loubard anarchiste, sur fond de néons violets . Dans cette gamme on trouve les Royal Enfield classiques, l’Himalayan 410cc et sa version cosmétique le Scram 411, la Husqvarna Vitpilen 250, la Jawa 250 Perak, la Benelli Leoncino.
Le jeune indien de classe moyenne reste sur du segment 110 à 150cc. Il prendra une bajaj V pour se démarquer, sinon il restera sur un scoot, une pulsar ou FZ 150. Les fils de commerçants ou de riches agriculteurs, penchent pour des formes plus modernes et aiguisées comme la KTM Duke et Adventure 250, la Suzuki Gixxer 250, la BMW G310, la Bajaj Pulsar N ou F250, la Dominar 400 et sa version 250, la Yamaha FZ-25 plus lente mais plus abordable car déjà ancienne.
Les indiens aiment la valorisation et il ont un coté nationaliste. Les partenariats étrangers permettent de proposer des modèles locaux bien finis. Les implantations d'usines de motos étrangères, rendent les prix plus abordables. Le marché asiatique soutient aussi la croissance. Les motos et scooters se vendent par millions à une population jeune. Après, ils se marient, fondent une famille et prennent une voiture.
Pour ce qui est des grosses cylindrées, elles sont rares. Inabordables, c'est un objet de luxe, que l'on peut voir dans les magazines ou à la sortie des clubs, pilotées par des vedettes de cinéma ou de gros négociants (souvent les mêmes).
La tendance moto néo retro chic est donc une approche occidentalisée du jouisseur individualiste. Elle ne forme pas le gros des ventes et des attentes sur le marché indien des deux roues. On peut voir deux orientations, une montée en cylindrée comme les RE 650cc et une diversification du marché à l'occident.
Avec les différentes crises, semi conducteurs, pétrole, Corona virus, exportations, sanctions financières, imbécilités gouvernementales, climato-fascisme, le marché des deux roues ralentit et devient incertain. Les segments 150cc et 250cc sont je crois à valoriser car ils répondent aux besoins des faibles revenus. Il faut sortir du mythe et de la propagande des gros-cubes, du contre la montre et devenir plus réalistes.
A bon routard, bonne route.
De plus, je plaide pour un permis B qui permette la conduite des 250cc (en 125cc on ne peut dépasser en sécurité, on roule plein pot en se traînant. Souvent les 125 neuves du marché, ont des vieux bourrins chinois achetés 200 euros et revendus 2000 ¤ ( je ne vise personne mais j'ai les noms ). J'espère que le Repaire en fera un sondage ou un article en demandant sur quels critères se basent les réponses (positives ou négatives).
17-07-2022 17:08merci