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24 Heures motos : comment j'ai appris à gérer ma consommation d'essence avec une balance

Pas de témoin sur la Kawasaki ZX-10R du team SRC Kawasaki !

Un calcul précis, mais simple !

Bienvenue dans le laboratoire à essence du SRCEn arrivant au sein du team Kawasaki SRC, je m'attendais à découvrir des tuyaux et des innovations technologiques, notamment au niveau de la gestion de l'essence. Aux 24 Heures Motos, cette question est capitale ! Pourtant, pour connaitre la consommation précise de la moto, le team ne dispose d'aucun outil particulier à part une bonne vielle balance, pour connaître le poids exact embarqué dans la ZX-10R.

La première question posée à Pierre Scomo, directeur de la compétition chez Kawasaki sur la consommation de carburant était simple :

"Disposez-vous d'outils de mesure précis du carburant depuis les stands, pour savoir en temps réel la consommation de la moto en piste ?"

Sa réponse l'a été encore plus :

Non, on n'est pas en Formule 1 ici !

Pour pousser l'explication un peu plus loin, il me tire du box Kawasaki pour me conduire sous une toute petite tente blanche à l'extérieur qui sent bon l'essence. A l'intérieur on ne trouve pas grand chose. Les réservoirs utilisés aux essais et des bidons d'essence entreposés autour d'une balance ! Un simple outil de mesure du poids qui permet pourtant à l'écurie de gérer sa consommation à la perfection. Alors que le parfum "fleur de carburant" commence à pénétrer mes vêtements, Le directeur de la compétition pousse ses explications un peu plus loin :

On sait exactement combien d'essence on embarque dans la ZX-10R : 24.00 litres. Pas un de plus et pas un moins. Après plusieurs séances de roulage, on a pu mesurer la consommation d'essence moyenne de la moto. On sait qu'avec cette quantité, on roule une heure.

La balance à essence du SRC

L'avantage du système est qu'il est simple et rapide à utiliser. Sur une course de 24 Heures, chaque seconde gagnée compte ! Mais l'absence de mesure en temps réel demande aux mécaniciens d'être extrêmement précis. Une seule erreur et c'est la panne assurée, comme le confie Pierre Scomo :

Sur 24 heures, deux éléments font la différences : les pneus et l'essence. La gestion en carburant est optimale, alors imaginez si un mécano un peu fatigué se trompe ! On peut ramener la moto à pied et perdre la course.

Une petite pression supplémentaire pour les mécaniciens, qui devraient selon les prévisions ravitailler 24 fois la moto au cours de cette course !

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