Des motards mobilisés contre le contrôle technique obligatoire dans le Gard
Une mesure jugée injuste pour les motards
Seulement 0,3% des accidents de motos causés par l'état du véhicule
Alors que le projet d'un contrôle technique obligatoire des deux-roues est avancée par la Commission Européenne, les réactions des motards ne se font pas attendre. Dernièrement, ce sont ainsi des motards en colère qui ont manifesté à Nîmes contre cette disposition qu'ils jugent injuste.
Patrick de Jonghe, membre du bureau de la Fédération des motards en colère du Gard qui recense une centaine d'adhérents et motard de longue date s'exprime sur le sujet :
La France voulait nous mettre le contrôle technique depuis des années et maintenant le plus gros leader européen du contrôle, Dekra, a conclu avec l’Europe de pouvoir nous imposer un contrôle annuel au bout de la 7e année. Il va toucher tous les engins à moteur, même les automobilistes. En ce moment, avec un véhicule neuf, vous avez un contrôle au bout de quatre ans et ensuite un tous les deux ans.
Cette directive est dénoncée par les motards en colère car jugée injuste et n'ayant qu'un but purement lucratif. Patrick de Jonghe ajoute que seulement 0,3% des accidents de moto sont dus à l'état du véhicule et que lors du passage du permis moto, les motards apprennent à contrôler un deux-roues de manière plus approfondie que lors du permis auto.
Le motard en colère annonce également qu'un accord a été trouvé avec la gendarmerie pour organiser l'année prochaine des journées de sensibilisation à la sécurité routière sur des places publiques dans la région. Il s'agira de stages de maniabilité ouverts à une cinquantaine de motards qui recevront des conseils et préconisations de la part des gendarmes.
On leur donnera des conseils pour savoir comment se mettre dans l’axe médian de la chaussée que l’on partage avec d’autres véhicules. On aura des stands sur la tenue adaptée des motards, sur la prévention alcoolémie et drogue. Ça fait sept ans qu’on voulait le faire mais là, on aura le soutien de la préfecture.
Les critiques de ces motards en colère ont été transmises au député européen Franck Proust qui s'est engagé à faire passer le message au Parlement Européen.
En attendant, le Sénat a affirmé être contre le contrôle technique.
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