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Le championnat MotoGP de retour aux Etats-Unis

Retour sur le circuit de Laguna Seca après 10 ans

La catégorie reine et le MotoGP retrouvent le tracé sinueux de Laguna Seca pour la première fois depuis 1994

Le 10 juillet prochain, après un intermède de plus de dix ans, le monde des Grands Prix moto retourne aux Etats-Unis. Et les fans américains n'ont qu'à bien se tenir : la dernière fois qu'ils ont pu assister aux féroces empoignades de la catégorie reine, les machines les plus performantes étaient des 500 cm3 à moteur deux-temps, qui délivraient environ 170 chevaux avec des émissions sonores relativement contenues. Aujourd'hui, la catégorie MotoGP est régie par une nouvelle génération de machines quatre-temps, quasiment en échappement libre, dont les plus performantes délivrent 250 chevaux pour des vitesses supérieures à 340 km/h. Apparues en 2002, les machines quatre-temps de MotoGP découlent de la marginalisation du deux-temps, victime de préoccupations environnementales originaires de Californie dans les années 70.

Les machines de la catégorie MotoGP ont frappé l'imagination de nombreux passionnés à travers le monde, avec une audience TV encore renforcée par la présence charismatique du Champion du Monde en titre Valentino Rossi, dominateur ces quatre dernières années en catégorie reine, et toujours fidèle aux pneumatiques Michelin. En Italie, des chiffres d'audience TV de huit à dix millions de téléspectateurs n'ont d'ailleurs rien d'inhabituel.

Bien que les Championnats du Monde moto existent depuis 1949, les Etats-Unis n'ont accueilli un Grand Prix qu'à huit reprises. Les deux premiers ont eu lieu en 1964 et 1965 à Daytona, en Floride, et les six derniers à Laguna Seca entre 1988 et 1994. Sur le tracé californien, les pilotes Michelin ont remporté trois des six courses en catégorie reine. Des travaux significatifs de sécurité ont été entrepris afin de hisser la piste de Laguna aux standards des MotoGP.

Un manufacturier comme Michelin acheminera environ 1 200 pneumatiques à Laguna par avion, certains n'ayant été fabriqués qu'après intégration du savoir-faire recueilli à l'occasion du Dutch TT, le 25 juin dernier.

Le circuit pour Nicky Hayden

Pour Nicky Hayden, le Grand Prix des Etats-Unis 2005 représente un événement de taille. En près de trois ans c'est en effet la première fois qu'il revient courir dans son pays. Vainqueur du championnat américain de Superbike 2002, Hayden a ensuite franchi l'atlantique afin d'assouvir son rêve de MotoGP. Le voilà de retour au pays pour ce qui devrait être la course la plus prestigieuse de sa carrière.

Comme beaucoup de pilotes, Hayden adore la piste de Laguna car elle constitue un véritable défi, un parcours de montagnes russes au milieu des collines de la région de Monterey. Laguna requiert un pilotage ultra précis et beaucoup de cran, notamment au passage du virage n°1 extrêmement rapide, ou encore à l'approche du célèbre « Corkscrew », deux courbes aveugles qui impliquent pour les pilotes un engagement total.

« Laguna a toujours représenté quelque chose de spécial pour moi, » indique Hayden, âgé de vingt-trois ans, originaire du Kentucky et auteur de sa première victoire professionnelle à Laguna en 1998, au guidon d'une Suzuki GSX-R en catégorie 750 production. « C'est un peu comme le Mugello des USA.»

« J'ai toujours apprécié le circuit, qui se prête vraiment au pilotage d'une moto. Le Corkscrew fait partie de mes virages préférés. Pourquoi ? Simplement parce que c'est le Corkscrew ! Cet endroit du circuit est magique, totalement aveugle et la descente est tellement raide que cela te retourne presque les tripes, comme dans les montagnes russes. »

« Le tracé peut être vraiment sympa mais s'avère très exigeant. Comme à Assen il convient de piloter en finesse pour bien enchaîner les virages. Avec les MotoGP le premier virage ne sera pas une mince affaire et dans la montée vers le Corkscrew il y a des chances pour que les machines délestent beaucoup. En ce qui concerne l'usure des pneumatiques, Laguna ne devrait pas poser de problèmes car il n'y a pas de courbe où les pneus soient sollicités excessivement. »

« Il existe quelques courbes critiques comme le virage n°4, un droite relativement rapide où l'on peut grappiller quelques dixièmes de seconde, mais c'est dans la descente après le Corkscrew qu'un bon chrono peut véritablement se construire. Le choix du pneu avant est aussi déterminant que celui de l'arrière en raison des nombreux virages en descente où l'on est vraiment en appui sur le train avant. Comme par exemple le virage n°2 avec un double point de corde où l'on élargit la trajectoire avant de replonger sur l'angle maxi. »

INFORMATIONS SUR LAGUNA SECA

  • Circuit : 3.610km
  • Record du tour: Kevin Schwantz (Lucky Strike Suzuki RGV50-Michelin), 1m 25.838s, 148.219 mh/92.099mph (1990)
  • Pole position 1994: Mick Doohan (Honda NSR500-Michelin), 1m 26.068s

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