MotoGP de Mugello : Rossi pulvérise le record du tour
Au Mugello, le “Doctor” triomphe lors d'une course de très haut niveau 100 % italienne
Quatre pilotes italiens ont aujourd'hui dominé le Grand prix d'Italie du Mugello, se battant au coude à coude du départ jusqu'à l'arrivée pour le plus grand plaisir de la foule de supporters massée sur les collines du circuit du Mugello. Au final, Valentino Rossi s'imposait, parvenant de justesse à battre son vieux rival Max Biaggi, de retour sur le devant de la scène après plusieurs courses difficiles. Marco Melandri se classait à une remarquable quatrième place, à 0.105 seconde de la troisième place qui aurait assuré un podium 100 % Michelin, et ce au terme d'une superbe bagarre avec Loris Capirossi.
Rossi a du repousser les attaques de Melandri puis Biaggi, et il a pulvérisé de 45.014 secondes l'ancien record de l'épreuve datant de deux ans. Les pilotes Michelin occupent trois des quatre premières places à l'arrivée et continuent d'occuper les six premières positions du classement provisoire du championnat du monde après cinq épreuves sur 17 à courir. Rossi a toutes les raisons d'être satisfait, menant le championnant du monde 47 points devant Marco Melandri.
“Le Mugello est un circuit où les courses sont toujours très disputées, c'est pourquoi nous sommes particulièrement satisfaits du résultat” explique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. “Tous nos pilotes ont choisi le même pneu, ce qui est peu courant. Valentino avait deux choix pour l'arrière et a hésité presque jusqu'au départ, avant de se décider pour le pneumatique qu'il avait le plus souvent utilisé durant les essais. Nous avons été également très heureux de voir Max se battre à nouveau pour la victoire, et Marco effectuer une superbe course. Au même moment, nous avons appris que nous avons décroché aujourd'hui un doublé lors de la première manche de l'épreuve du championnat britannique de Superbike et que Sébastien Loeb s'est imposé pour la quatrième fois en WRC.”
Après ce troisième succès consécutif, Rossi
a escaladé le podium coiffé d'une toque de Lauréat
d'Université portant le logo Michelin, en honneur au diplôme
de Docteur en Communication qui lui a été remis par l'Université
d'Urbino en début de semaine. “Nous ne savions pas
du tout que Valentino allait faire ça, et c'est vraiment
sympathique de sa part de penser ainsi à nous”, a commenté
Goubert.
Si Rossi n'a pas pris un départ extraordinaire, il a démontré
qu'il était maintenant « Le Vrai Docteur » en
se faufilant rapidement à travers le paquet pour prendre la tête
dès le premier tour avant de s'accorder une avance de deux
secondes en six tours. Quoi qu'il en soit, il ne parvint pas vraiment
à s'échapper, et dès le 11ème tour il
a entamé une lutte de haute volée face à ses compatriotes.
Même si Rossi a gardé la tête la plupart du temps,
Melandri et Biaggi sont parvenus à prendre le commandement chacun
leur tour. La fin de course fut un duel entre Rossi et Biaggi, tandis
que Melandri tentait de déloger Capirossi de la troisième
place.
“Nous voulions réaliser une grande course pour tous nos fans, et ce fut une grande émotion que rouler devant un public si nombreux” expliquait Rossi ému par ces 88.000 spectateurs. “La course fut d'un niveau très relevé, avec un rythme très rapide jusqu'à l'arrivée. J'ai essayé de m'échapper seul en tête, mais ce fut impossible. Melandri a attaqué le premier, mais il n'avait pas le même rythme que nous. Puis c'est avec Biaggi que j'ai eu quelques belles passes d'armes. A deux tours et demi de l'arrivée, j'ai commencé à attaquer très fort et suis parvenu à rester devant sans faire de faute, car la moto comme les pneus étaient parfaits. La moto était un vrai plaisir à piloter.”
Biaggi se montrait ravi de retrouver le podium pour la première fois depuis le GP du Portugal en avril dernier. “Nous sommes enfin de retour là où nous devons être, c'est à dire combattants pour la pole et la victoire” expliquait le Romain qui avait fait une petite chute durant le warm up du matin. “J'ai donné tout ce que j'ai pu durant la course et je voudrais remercier Honda et Michelin pour le travail qu'ils ont fourni ici.”
Melandri, qui a mené un tour avant de rétrograder à la troisième place, dùt ensuite se battre avec Capirossi pour la troisième place durant les deux derniers tours. Même s'il a raté le podium, il a aidé ce GP à entrer dans l'histoire puisque c'est la première fois depuis le GP de Monza en 1968 que des pilotes italiens monopolisent les quatre premières places d'une épreuve de la catégorie reine. Derrière eux, Nicky Hayden se classait sixième, devant Alex Barros, Makoto Tamada et Colin Edwards. Sete Gibernau, pour sa part, chutait dans les premiers tours
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