Bilan Sécurité routière 2003 : 6083 morts

L'alcool première source de mortalité sur les routes

6083 tués contre plus de 8000 en 2002.

La baisse de la mortalité routière continue en 2003 après la baisse déjà constatée en 2002. Si les chiffres finaux présentent seulement 6083 tués (à trente jours, 5731 à six jours), les motards bénéficient moins que les automobilistes de cette baisse avec seulement 16% de morts en moins contre 24% pour les automobilistes et 27% pour les piétons. La diminution est toutefois notable. Une bonne nouvelle n'arrivant pas seule, la gravité des accidents diminue également et ce quel que soit le réseau : nationales, autoroutes, etc...

Cette diminution ne doit pas cacher un chiffre : celui du nombre de tués par milliards de km parcourus. Les motocyclistes remportent la palme avec 185 tués contre 9 pour les automobilistes. Et cela ne s'améliore pas si on regarde le nombre de tués par millions de véhicules, puis les motocyclistes arrivent également en tête avec 745 tués contre 119 pour les automobilistes.

Rapportés à l'âge, ce sont sans surprise les 15-44 ans qui représentent 80% des tués, et notamment les moins de 24 ans qui représentent 25% des tués totaux.

Si la vitesse est toujours épinglée par la sécurité routière - signalant que 50% des automobilistes et 60% des motocyclistes - dépassent les vitesses autorisées, elle n'intervient qu'en 3e position, après l'alcool et la ceinture de sécurité.

Selon la sécurité routière, le simple respect de la limite d'alcool pourrait réduire d'un tier le nombre de tués (29%). Et pourtant, le nombre de contrôle d'alcoolémie ont augmenté de 6,2 à 7,7 millions en 2003. Mais le contrôle d'alcoolémie reste difficile, long et couteux. La ceinture pourrait en sauver 8 autres pour cent !

Si la sécurité routière ne donne pas de chiffre sur l'implication réelle de l'utilisation du téléphone portable en cas d'accident, elle confirme quand même que l'utilisation du téléphone portable mulitplie par 4 le taux d'accident.

On reste simplement étonné du non-rapport constaté entre nombre d'années de permis et nombre de tués. Pour la sécurité routière, la baisse du nombre de tués est lié à l'âge et non pas au nombre d'années de permis, même si ces deux chiffres sont très proches.

Ces bons résultats sont donc majoritairement attribués à l'augmentation des sanctions (alcool, vitesse, etc...) et à un changement de comportement des conducteurs; de quoi conforter les prochaines dispositions gouvernementales (excès de vitesse = délit) et accélérer la mise en place de nouveaux radars. Il est dommage que rien ne prône toujours une augmentation de la formation des conducteurs et pour les motards : leur meilleure protection (habillement, casque, etc...) une raison de plus de signer la pétition.

Ces résultats rapprochent la France des bons élèves européens et notamment l'Allemagne alors qu'elle était parmi les mauvais élèves jusqu'à présent, sauf pour les motocyclettes qui restent encore trois fois plus dangereuses en France qu'en Allemagne.