Une qualité d'air record
"La meilleure qualité d'air depuis 40 ans !"
Le confinement entraîne une forte baisse de la pollution et des émissions polluantes
Avec la pandémie, les mesures de confinement sont la solution pour limiter les risques de transmission du coronavirus et la diffusion de la maladie dans tous les pays. Qui dit confinement, dit quasi absence de véhicules en circulation, que ce soit sur terre ou dans les airs d'ailleurs, la plupart des avions étant également cloués au sol.
Si la manoeuvre aura des conséquences importantes sur l'économie et prive les Français d'interactions sociales, les résultats sont déjà visibles au niveau de la pollution avec une baisse drastique des émissions polluantes et de la pollution. Et c'est d'autant plus important que l'on sait que la pollution cause plus de 9 millions de morts par an. La pollution est même la première cause de mortalité au monde !
Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air à Paris et dans l'Ile de France, a ainsi relevé un impact particulièrement positif sur la pollution atmosphérique pour la semaine du 16 au 20 mars. La qualité de l'air connait ainsi une amélioration de l'ordre de 20 à 30 % dans l'agglomération parisienne.
La baisse des émissions concerne essentiellement les oxydes d'azote, majoritairement rejetés par le trafic routier et le trafic aérien, dont la concentration baisse de 60% sur la semaine. L'amélioration est encore plus sensible le long des axes routiers. Pour Airparif, "en 40 ans de mesure, cette situation n’est jamais arrivée de manière aussi importante et sur autant de stations".
L'impact est encore plus net près des grands axes de circulation où la baisse atteint 70 %, voire 90 % sur certaines stations de mesure.
Cette baisse a été observée dans le reste du territoire et notamment par l'observatoire Atmo qui a également mesuré des baisses d'émissions de certains polluants dans la région Auvergne-Rhône-Alpes avec notamment une baisse du dioxyde d'azote, "avec une baisse de l'ordre de 45% estimée à proximité des grands axes de circulation".
Toutefois, l'impact a été moindre sur les particules émises car celles-ci dépendent de plus de sources, notamment les activités agricoles et surtout le chauffage résidentiel. Malgré tout le bilan reste très largement positif car les conditions météos de ces derniers jours sont habituellement favorables à la formation de ces particules. La limitation du trafic a ainsi permis d'éviter un épisode de pollution qui serait vraisemblablement apparu dans un contexte "normal" de circulation.
Des images satellites de la NASA avaient déjà mis en évidence ces chutes des émissions d’oxydes d’azote et de CO2 en Chine et dans le nord de l’Italie suite aux mesures de confinement. A tel point, que certains scientifiques estiment qu'il y a eu plus de gens sauvés que de personnes décédées suite à cette modification de l'air.

Les mêmes observations ont été corroborées par le satellite Sentinel 5P faisant partie du programme Copernicus, l'Agence spatiale européenne (ESA) qui a confirmé une réduction spectaculaire des concentrations en dioxyde d'azote (NO2) sur les grandes capitales de l'Europe du sud. Or, ce seul NO2 serait responsable selon l'Agence européenne de l'environnement sur la qualité de l'air responsable de près de 70.000 morts par an en Europe.

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