Après le radar-sonomètre, le radar renifleur

Il fallait s'y attendre : après les radars à bruit, voilà les radars à odeur

Le marron, ce n'est pas seulement la couleur de la peur

Nos amis d'outre-Manche, rarement en panne d'ingéniosité quand il s'agit de faire tourner la pompe à phynances, songent à mettre en service des radars à bruit. Un sonomètre branché sur l'appareil photo et hop !

Après les avions renifleurs de 1979 (avec l'aide de Elf à hauteur de 150 millions de francs), notre propre Ministère des idées stupides et coûteuses ne pourra pas laisser la perfide Albion prendre une telle avance en matière de répression routière. On voit déjà les brillants et retors ingénieurs pousser la lutte un cran plus loin en mettant au point le radar renifleur pour détecter les excès d'optimisme et les conséquences involontaires d'un virolo enquillé carrément au-dessus de ses pompes.

Le système a déjà un nom : le GROIN, ou Global Reniflage Onroad Intercepteur Network - il n'y a pas que des détenteurs de licence d'anglais dans les ministères et ça se voit. Une enveloppe d'un montant indécent, provenant de tes propres poches, sera débloquée sous peu. Elle permettra de fabriquer un prototype qui sera dûment inspecté par un Ministre à l'air grave. Il fera des déclarations martiales sur les fous dangereux de la route avant de rentrer à Paris à 180 toutes sirènes hurlantes parce que "ben quoi ?"

Souhaitons cependant bon courage aux communicants de Matignon et de l'Elysée quand il s'agira, sans rire, de faire avaler au téléspectateur standard que l'inspection des fonds de slip au bord des routes participera activement à la réduction de l'épidémie d'attrapage de freins au panneau "trop tard".

Rouler après un gros cassoulet ou une cuillère de pois chiches de trop va devenir très risqué pour le duo permis-portefeuille une fois cette idée inspirée devenue réalité.

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