MotoGP du Mans : preview

Les essais commencent aujourd'hui sur le circuit du Mans à partir de 9h et continueront pendant tout le samedi. La course elle-même commencera dimanche, dès 8h45 pour les warm-up puis à partir de 11h pour les 125, 12h15 pour les 250 et 14h00 pour le MotoGP.

Sur le circuit de 4180 m, on attend Rossi, Gibernau et OJ avec impatience, alors que pas moins de 13 marques sont engagées cette année pour quatorze heures de compétition.

Les pneus sont importants au Mans, comme partout. Et au fil des années avec plus de puissance et plus de grip leur rôle est prépondérant.

Comme la plupart des tracés, le circuit du Mans a été continuellement amélioré et a subi en 2004 un re-surfaçage intégral. « Le nouveau revêtement est bien meilleur, il accroche même sur le mouillé, et de ce fait il est aussi plus sûr »,explique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. « Le tracé du Mans n'est cependant pas le plus passionnant avec beaucoup de stop and go et de nombreux virages lents, la différence doit se faire au freinage et à l'accélération. D'un point de vue pneumatiques, les pilotes ont besoin d'une grande motricité pour s'extraire rapidement des virages lents.

"Naturellement, au Mans la météo peut également devenir un acteur primoridal, sachant que deux des trois derniers GP courus ici ont été affectés par la pluie. La nouvelle réglementation dite « de drapeau à drapeau » change beaucoup de choses, pour nous comme pour les pilotes. Evidemment, ces nouvelles règles peuvent en inquiéter certains car on peut se retrouver dans des situations où les pilotes sont en pistes avec une monte pneumatique inadaptée, comme Sete à Estoril qui menait la course en slicks avant de chuter sur une portion humide. Le fait est qu'il est impossible de réaliser un pneu slick qui fonctionne également sur le mouillé, bien que les slicks actuels soient efficaces sur un revêtement humide tant qu'ils restent en température suffisamment élévée et qu'il n'y a pas une vraie couche d'eau sur la piste. Et quoi qu'il en soit, si les pilotes doivent ralentir, la température des pneus baisse immédiatement et l'adhérence également. Le problème sera variable selon les circuits, car sur des tracés comme Phillip Island et Valence, où vous utilisez des gommes dures, l'adhérence diminuera plus rapidement sur sol humide. "Les nouvelles réglementations vont logiquement générer toute une série de situations inédites. Naturellement, les courses de drapeau à drapeau sont plus intéressantes pour le public et Alex Barros qui s'est imposé a Estoril sur piste humide à certainement mis à profit son expérience des courses d'endurance, puisqu'il a gagné deux fois les Huit Heures de Suzuka avec nous."

Après trois épreuves, Gibernau se situe actuellement à la cinquième place du championnat provisoire, mais reste confiant dans sa capacité à chasser la couronne mondiale. « Je roule mieuxque jamais et me sens plus fort que jamais », explique le pilote Honda, auteur la pole position en Chine. "Ma vélocité lors des trois premières courses a démontré que nous sommes très concurrentiels, c'est pourquoi je sais que je n'ai rien à changer, je dois juste continuer à travailler dans la même direction et attendre une peu de réussite."