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Stage de conduite de sécurité moto BMW

Stage moto de perfectionnement routier avec Team Media

Une journée de pratique sur BMW R 1200R

Les stages motos BMW font partie des plus anciens stages de conduite moto, proposés depuis quinze ans en France et depuis huit ans à Trappes, en région parisienne, sur le circuit Beltoise. Fruit d'un partenariat entre BMW et Team Media, c'est l'occasion pour tout motard d'améliorer sa conduite au guidon d'une BMW avec des instructeurs ayant le brevet d'état et pour la plupart formateurs à la Police Nationale. En effet, le stage de perfectionnement se déroule sur des BMW R1200R flambant neuves, pendant toute une journée.

BMW R1200R

Le stage commence à 8h30, autour d'un petit-déjeuner... l'occasion surtout d'enfiler du matériel 100 % BMW... pantalon, blouson, casque... le motard est ainsi protégé au maximum. L'occasion pour la marque de faire connaître tous ses produits.

Le briefing commence ensuite pour les dix stagiaires (maximum par stage). L'âge moyen oscille plutôt entre 40 et 50 ans, même si un papa est ici avec son fils de 20 ans. Une seule fille. Mais si elles étaient très rares il y a quelques années, il y a en a désormais une en moyenne par stage. Attention ! Elles vont en remontrer à plus d'un !

Briefing

Chaque motard se présente... avec son histoire mais surtout ses attentes du stage: Thierry, JR, Matthieu, Jean-Claude, Régis, Sandrine... Pour la plupart, ce sont des mordus de la moto depuis l'adolescence et de gros rouleurs, principalement sur BMW mais pas seulement. Les machines s'énoncent : R1200GS, K1300R, 1150 RS, F800ST, R1200RT mais aussi DL 650 et ER6 pour la fille. Chacun cherche plus de sécurité, plus d'aisance à basse vitesse mais aussi savoir prendre correctement un virage et rencontrer des situations qu'ils ne verrait pas souvent. Pour le plus jeune, c'est tout simplement "apprendre à freiner".

L'ambiance est bon enfant et l'humour du moniteur détend l'atmosphère.

Le briefing commence alors véritablement par des conseils de sécurité : nettoyage de la visière du casque, éviter le blouson noir afin d'être vu (surtout après une chute et la nuit par exemple), investir pour un pantalon avec des protections mais aussi pour des bottes motos protégeant la maléole et des gants. Pour les gants, le moniteur insiste même pour ne pas hésiter à prendre une taille au-dessus, afin que l'hiver notamment les extrémités ne soient pas en contact avec le froid.

Les 5 règles pour une conduite parfaite sont alors illustrées au rétroprojecteur :

  1. Savoir estimer ses propres capacités de façon réaliste,
  2. Rouler décontracté,
  3. Séparer l'orientation du regard de celle de la moto,
  4. Faire des exercices mentaux : préparer l'itinéraire, vérifier la moto...
  5. Savoir s'arrêter pour faire des pauses.

Théorie en salle

Le tout est illustré par des exemples comme... les rond-points où il faut éviter les graviers et hydrocarbures laissés en bordure, le macadam brillant l'été, les bretelles d'accès dangereuses ou encore l'interfile qui ne doit pas être pratiqué avec plus de 20 km/h de différentiel.

Le déroulé du stage est ensuite présenté :

  1. Gymnastique : des exercices en première,
  2. Freinage (AV/AR/AV & AR),
  3. Slalom : les différentes actions permettant le contre-braquage, ne pas chercher à réfléchir
  4. Positionnement du regard : exercice en carré, en huit, transfert de poids
  5. Virages : trajectoires, styles d'inclinaison, freinage en virage

Le briefing est rapide, la théorie minimale. Il est temps de passer aux choses sérieuses... en selle !

En selle sur BMW R1200R

Les 10 BMW R1200R attendent à l'extérieur, même pour la fille. Elle bénéficie par contre d'un des modèles rabaissés. Du coup, la BMW lui apparait à peine plus haute que son ER6... Elle enjambe la moto, non sans quelque appréhension; c'est une 1200 après tout !

Après les présentations rapides des caractéristiques des modèles et notamment au niveau des commodos... le groupe démarre pour la piste... Le circuit est à quelques mètres...

Stage de conduite sécurité moto

Les stagiaires commencent par se dégourdir les roues au guidon de leur nouvelle machine en faisant quelques tours de piste. Finalement, le passage de l'ER6 à une R1200R se réalise facilement et au bout de quelques tours, tous les élèves semblent avoir déjà leur nouvelle machine bien en main et prennent déjà un peu d'angle sur les virages du circuit, Sandrine en tête.

Tour de chauffe sur la piste

Les exercices peuvent commencer.

Vitesse

1. Gymnastique

La conduite en dynamique sur route/piste étant terminée, il est temps de faire quelques exercices à vitesse plus lente. Le moniteur prend la tête de la colonne et montre l'exemple. Les stagiaires le suivent et copient ses changements de positions... à une main, debout sur les cale-pieds, à une main et debout, en amazone, les deux pieds sur le même cale-pied, les genoux sur la selle, assis sur le réservoir...

Le moniteur ouvre et les élèves passent d'une position à l'autre au fur et à mesure... avec une facilité déconcertante, alors qu'ils ont découvert une nouvelle moto il y a seulement 10 minutes.

Exercice en amazone

Il est assez intéressant en tant que spectateur de voir la moto évoluer et le pilote en équilibre d'un seul côté.

Sandrine raconte... Je n'aurai jamais cru pouvoir y parvenir... une nouvelle moto, plus lourde que mon ER6 et je suis arrivée à lâcher le guidon, à passer mes deux jambes d'un côté puis de l'autre de la moto, à prendre un peu d'angle dans des virages serrés avec les genoux sur la selle, à m'asseoir sur le réservoir les jambes loin devant... Cà m'a donné confiance en moi d'un coup..."

Exercice genous et pieds sur la selle

Le dernier exercice de gym se termine par un pied à l'arrière de la selle... plus proche d'une figure de stunt que d'une position fréquente. Mais le résultat est là : les stagiaires sont à l'aise... et aucune chute n'est à déplorer malgré les figures acrobatiques.

Exercice 1 pied sur la selle et l'autre en l'air

Quelques tours de piste plus rapides ponctuent la gym, pour alterner lent et rapide. Il est temps de passer au 2e volet de la formation.

2. Le freinage

L'exercice du freinage d'urgence est présenté rapidement. Les stagiaires écoutent attentifs, voire concentrés.

Roulez à vitesse constante aux environs de 45km/h, sans ralentir, puis vous freinez à partir de la ligne. L'important est de garder le regard loin et de ne pas bouger. Vous devez rester bien placé au milieu de la moto. A ce moment là, la moto ira tout droit, malgré la glisse de la roue arrière. Il ne faut surtout pas bouger, ni les hanches, ni les bras. Beaucoup de motards accompagnent la moto avec leur corps et du coup la moto glisse du côté où ils accompagnent, entraînant parfois une chute. Si vous ne bougez pas, la moto restera droite."

Présentation exercice

Le moniteur rajoute "ne pompez pas"; il est inutile de faire des sauts de puce en freinant, relachant puis freinant à nouveau. Si vous avez sentez une amorce de blocage, vous relachez juste légèrement la pression.

Le moniteur passe en premier et fait deux démonstrations : l'une en restant parfaitement immobile, l'autre en bougeant les épaules. Le résultat ne se fait alors pas attendre et la moto part en travers.

Démonstration de glisse

Après la démonstration, c'est au tour des stagiaires. Le premier passage est effectué. Le moniteur intervient...

"Où est le freinage d'urgence ? Là, je vous vois, vous avez le temps d'allumer une clope. Prenez tout, embrayage et freins. Vous devez aller jusqu'au blocage de l'arrière.

Conseil moniteur

Les passages s'effectuent à la suite. A chaque arrêt, le moniteur corrige le stagiaire par une remarque, un conseil. La distance de freinage se raccourcit peu à peu. Certains arrivent très bien à bloquer l'arrière avec une glisse sur une dizaine de mètres, voire plus... faisant fumer le pneu et embaumer l'air de caoutchouc chaud...

Glisse avec blocage frein arrière

...avec un joli plat en résultat. Certains apprécient de faire l'exercice avec une autre moto que la leur !

Joli plat après blocage frein arrière

Après l'exercice avec les freins avant et arrière, l'exercice passe au seul freinage de l'avant :

On cherche la limite du blocage de l'avant, et dès qu'on sent une amorce de glisse, on relâche.

Certains élèves arrivent plus vite que la vitesse indiquée, et du coup, les arrêts se soldent par de réguliers stoppies, faisant lever la roue arrière... en toute sécurité puisqu'il n'y a aucune chute à déplorer. Chaque stagiaire prend ainsi conscience de la marge dont il dispose et du fait qu'il peut vraiment freiner beaucoup plus fort qu'il ne le pensait auparavant, et surtout sans risque.

Exercice du freinage d'urgence

Les exercices continuent par le freinage combiné avant et arrière en solo puis en duo. Même la frêle et jeune femme stagiaire prend son passager pour un freinage d'urgence.

Techniquement, c'est toujours un freinage d'urgence mais le poids du passager accentue l'adhérence de l'arrière. L'important dans cet exercice est de sentir un passager qui bouge ou glisse sur la selle; car même si le pilote ne bouge pas, un passager qui bouge entraîne la moto qui peut partir de côté.

Freinage d'urgence en duo

On note la capacité du pneu avant à s'écraser.

Le dernier exercice consiste à mettre des obstacles dans la trajectoire de freinage, avec pour but, naturellement, de s'arrêter AVANT ! Les premiers passages ne sont pas très convaincants, se soldant par un obstacle allègrement enfoncé. Heureusement, les bottes de paille plastifiées se poussent volontiers sous la charge et l'assaut des motos.

Exercice du freinage d'urgence

Et puis peu à peu, alors que les vitesses d'approche sont identiques, les motard(e)s s'arrêtent avant le "choc".

Exercice du freinage d'urgence avec obstacle

La distance entre la ligne de matérialisation du début de freinage et l'obstacle est de l'ordre de 10 mètres, soit à peu près l'équivalent de deux voitures : des données importantes si l'on considère que la vitesse d'arrivée à 50 km/h est usuelle en ville et que les distances de sécurité sont rarement aussi importantes. Et encore, cette distance ne tient pas compte du temps de réaction d'une seconde. Là, les stagiaires sont préparés à freiner. Ce n'est pas le cas en circulation. En théorie, à 50 km/h, il faut 30 mètres pour s'arrêter. (on multiplie le chiffre des dizaines par trois, puis on double pour tenir compte du temps de réaction)"

Cet exercice clôt la première partie du stage avec le freinage. Et on enchaîne sur le slalom et le contre-braquage.

3. Le Slalom

Tout motard a appris la théorie du contre-braquage lors du permis. Tout motard utilise obligatoirement la technique mais pas nécessairement en en ayant conscience. D'ailleurs, tous les stagiaires ne sont pas capables d'en parler.

Le contre-braquage consiste en un ensemble d'actions et un geste simple : pousser sur le guidon du côté où l'on veut aller. La roue s'incline dans l'autre sens, entraîne un déséquilibre qui fait tourner la moto dans la direction où l'on veut aller. La moto se relève ensuite naturellement sous l'effet gyroscopique. Attention ! Il ne faut pas chercher à réfléchir ici; il faut le sentir.

Afin de prendre conscience de cet effet, le permier exercice consiste à enchaîner le slalom en roulant entre les cônes, comme au rapide du permis... et donc à 60 km/h minimum (car le contre-braquage n'est effectif qu'au-dessus de 40 km/h).

S'il n'y a pas assez de vitesse, on ne ressent pas la poussée et l'effet. Portez votre regard le plus loin possible et mettez du gaz.

Contre-braquage

Les exercices s'enchaînent ainsi en dissociant une technique spécifique : tantôt en faisant corps avec la moto, genoux serrés contre le réservoir, tantôt en se servant du bassin et de son inclinaison, tantôt debout en appui sur les repose-pieds, tantôt debout et avec une seule main.

Contre-braquage

Puis enfin, en donnant un coup brusque d'un côté du guidon. La moto se penche de ce côté puis se relève, grâce à l'effet gyroscopique.

C'est ainsi que l'heure de midi arrive, sans avoir vu les heures passer : le temps de faire une pause déjeuner bien méritée.

Au retour, vers 14h, les exercices recommencent mais sur le lent cette fois-ci, afin de travailler le regard.

4. Positionnement du regard

Comment juger d'un regard bien positionné sinon que par des exercices lents... La piste a donc été découpée en carrés étroits, permettant de réaliser plusieurs exercices comme au lent : carré, huit et transfert de poids. Chaque stagiaire a son espace pour évoluer. Simple ? comme au permis ? Le niveau au-dessus... les carrés sont à peine plus larges que la moto elle-même. La moto est pratiquement en butée systématique, le pilote déhanché au maximum pour faire contre-poids.

Exercice lent entre les cones

Vous roulez sur le ralentis, sans toucher au frein avant et en utilisant uniquement le frein arrière si nécessaire. Vous mettez votre poids à l'extérieur; n'hésitez pas à bien sortir les hanches et les épaules. Quand vous êtes à la hauteur du cône, vous regardez déjà le suivant. Le regard joue à 75%.

Les stagiaires doivent donc travailler à la fois l'équilibre/transfert de poids avec les fesses sorties ET surtout le regard, en se dévissant la tête et en anticipation permanente sur le cône suivant.

Exercice lent entre les cones

Les premiers tours de mise en jambe s'effectuent d'abord à l'extérieur du carré. Puis peu à peu, les cercles se resserrent et finalement il devient possible pour chaque élève d'enchaîner ses tours dans son carré personnel.

De temps en temps, la moto penche de trop, la vitesse est trop lente, le regard pas assez anticipé et c'est la chute... sans gravité ni même le moindre bobo... juste un peu à l'amour propre... Homme ou femme, la chute touche les deux camps. Le flat protège très bien les jambes dans ce cas-là.

Exercice lent entre les cones

Le moniteur n'hésite pas à se mettre au centre du carré de cônes pour suivre les évolutions, forcer l'élève à tourner la tête ou à se déhancher de façon plus importante pour passer du cercle autour des cônes au cercle à l'intérieur des cônes.

Exercice lent entre les cones

Sans surprise, au cercle succède l'exercice du huit, à peine plus dur après l'entraînement précédant. Un stagiaire arrête alors, exténué par l'effort pour se reposer quelques minutes avant de reprendre. çà tire la langue, çà force, çà transpire... les visages dégoulinent... et pourtant il ne fait pas chaud. L'exercice est vraiment physique.

Tout le monde a réussi à tourner autour puis à l'intérieur du carré. Le huit a été nettement plus difficile. Tous les stagiaires ont souffert en tout cas. Il est temps de boire et de souffler un peu.

Détente et soif

5. Les virages et les trajectoires

La dernière partie majeure du stage concerne les trajectoires et le bon positionnement en courbe, divisés en quatre phases:

  1. dans la première phase, on adapte sa vitesse : déccélération, freinage arrière et avant.
  2. dans la phase 2, on découvre le virage. Le regard est important pour viser l'extérieur du virage. On reste à l'extérieur.
  3. dans la 3e phase, c'est le temps de sollicitation et on entre au point de corde, avec la poussée sur le guidon la plus forte
  4. dans la 4e phase, on sort de la courbe, on se stabilise, la moto se redresse, on peut commencer à réaccélérer.
    Une fois la moto redressée en sortie de virage, on peut à nouveau accélérer plein pot.

Le moniteur analyse alors les différences existant entre les trajectoires effectuées dans un virage à droite et à gauche, à grand renfort de schémas tracès au sol.

Schéma au sol

Pour un virage à droite, "on se positionne presque au milieu de la chaussée pour rentrer au point de corde du virage et ressortir au milieu de sa voie".

Pour un virage à gauche, "on se positionne sur la partie gauche de la route pour frôler le point de corde qui se matérialise comme les pointillés du centre de la route pour revenir ensuite au milieu de sa voie".

BMW R120R sur l'angle

La piste étant suffisamment longue, tous les stagiaires passent immédiatement à la pratique, expérimentant leurs trajectoires. Et au fur et à mesure des tours, les motos se penchent de plus en plus, faisant entendre, les unes après les autres, le bruit caractéristique du repose-pied qui touche le sol. Les stagiaires viennent ainsi de pousser leur BMW R1200 R à la limite de la prise d'angle possible !

Prise d'angle

Après la théorie, le moniteur continue en demandant d'effectuer plusieurs passages sur la piste, avec plusieurs exercices différents réalisés sur plusieurs tours faisant varier le poids du cale-pieds intérieur vers le cale-pied extérieur, puis en effectuant un freinage sur l'angle, tantôt avec le frein avant tantôt avec le frein arrière.

Tour sur piste

Le moniteur en profite pour passer tantôt devant, tantôt derrière les stagiaires pour montrer et vérifier les trajectoires.

Tour sur piste

Et la dernière partie de la formation arrive, avec les passages d'obstacles : rebord, herbe, planche, botte de paille...

L'idée est de montrer comment la moto se comporte sur un sol différent. Concernant l'herbe, cela se fait en plus après le passage d'un rebord à moyenne vitesse, entrainant une légère levée de la roue avant suivie par la levée de la route arrière.

Saut dans l'herbe

Passage dans l'herbe

La deuxième partie de l'exercice consiste à prendre un virage en passant sur une planche. La moto lève alors sa roue avant, puis sa roue arrière. L'adhérence des pneus est également modifiée.

Passage dans l'herbe

Evitements

Les stagiaires sont arrétés pendant que le moniteur explique l'exercice suivant : les évitements.

Exercice de l'évitement

La troisième partie de l'exercice obstacle porte sur un ballot de paille à éviter, tout en restant dans sa voie. La piste est donc subdivisée en deux comme s'il s'agissait d'une route afin que le motard n'aille pas sur l'autre voie lors de l'évitement.

Obstacle en courbe

Si l'exercice de l'évitement est presque facile en ligne droite, avec un coup donné dans le guidon, il devient beaucoup plus difficile en courbe, l'obstacle étant matérialisé par un ballot de paille. Si le ballot de paille est bien évité, les premiers essais amènent facilement les stagiaires sur la voie opposée. En situation réelle, avec un véhicule venant en contre-sens, cela signifierait un accident.

L'évitement à gauche est ensuite complété d'un évitement à droite, et avec une courbe dans l'autre sens.

Evitement en courbe

Et puis au fur et à mesure des tours, l'exercice rentre et finit par être réalisé impeccablement par tous. Il est alors temps de déplacer le même exercice sur une autre portion de courbe afin d'expérimenter plusieurs obstacles en courbes et les passages recommencent.

L'exercice se continue en ligne droite, mais avec un imprévu. Le moniteur se place derrière les ballots de paille et lève le bras au dernier moment pour signifier si l'évitement doit être effectué à droite ou à gauche. L'idée est de simuler un évitement réalisé suite à l'ouverture impromptue d'une portière à quelques mètres.

Evitement de portière

Si le ballot est touché, la portière est enfoncée. On est ici vraiment dans le travail de situations qui peuvent être rencontrées sur la route et qui conduisent sans préparation à l'accident. On travaille la situation pour éviter l'accident.

Le dernier exercice consiste à freiner dans des graviers... sans ABS.

Freinage dans les graviers

Il est 18h et temps de clore la journée. Les BMW rentrent, les combinaisons et casques sont rendus. Un pot, un gâteau et les élèves s'assoient. C'est l'heure du débriefing sur le stage et le retour d'expérience.

Tous les stagiaires sont surtout fatigués de leur journée et des enchaînements d'exercices sans presque aucun temps mort que quelques explications théoriques limitées au strict minimum.

Conclusion

Pour tous, la journée a été riche de pratique, de beaucoup de pratique, d'exercices nouveaux et de mises en situation jamais rencontrées comme les évitements multiples, les obstacles et la conduite sur herbe ou gravier. Même ce qui paraît le plus évident comme le lent ou le freinage a été revu et renforcé. En fait, le stage a été l'occasion de mesurer et combler les lacunes existant souvent, même pour des motards ayant effectués plusieurs dizaines de milliers de kilomètres auparavant. Les élèves sont désormais plus forts en expérience et prêts à rencontrer des situations qui ne seront plus jamais surprenantes sur la route.

Au retour, les motos semblent plus légères et le motard un peu plus confiant en lui-même et en sa moto, mesurant mieux toute la marge de sécurité qu'il a acquise et dont il dispose en plus désormais. Un stage qui devrait bénéficier de mesures incitatives pour le rendre plus accessible à tous. Le prix peut d'abord apparaître cher à 365 euros - un vrai investissement - mais c'est finalement le prix d'un casque, le prix de plus de sécurité sur la route ?

Points forts Points faibles
  • beaucoup de pratique avec de nombreux exercices différents
  • les exercices sur BMW 1200 R
  • le prix : 365 euros

Les adresses des écoles/stages de pilotage