Nouvelle campagne choc de la sécurité routière contre la vitesse
"A mon motard" : La nouvelle campagne publicitaire contre la vitesse
Un budget de 2 millions pour la pub
Gilles
de Robien, Ministre de l'Equipement, du Transport, du Logement, du Tourisme
et de la Mer et Rémy Heitz, Délégué Interministériel
à la Sécurité routière viennent de lancer
une vaste campagne de sécurité routière choc, s'en
prenant à la vitesse, désignée comme premier facteur
d'accidents sur les routes de France.
Et comme d'après les statistiques, 76% des motos contre "seulement" 59% des automobilistes dépassent les vitesses légales, la campagne cible fortement les motards.
La campagne aux images dures, reprenant les ficelles de campagnes anglo-saxonnes, met en exergue les conséquences mortelles liées à la vitesse excessive, mettant en lumière un amoureux ayant perdu son amie, et une petite fille ayant perdu son papa.
Avec
un budget de deux millions et demi d'euros, et déclinée
à la télévision, à la radio et par affichage
fin avril et jusqu'à la mi-mai, la campagne est l'une des plus
importantes campagnes jamais effectuée par la sécurité
routière.
Si le slogan est bon "Changeons", il est dommage de voir la sécurité routière réduite à une chasse à la vitesse. Il est encore plus dommage de constater que l'alcoolémie au volant est encore autorisée (0,5 g), pour préserver les lobbys vinicoles. Il est désolant de ne jamais voir une seule réelle action de formation d'envergure. Et on ne voit nulle part d'action réelle contre tous ceux qui roulent sans permis, alors que le chiffre de 10% de personnes conduisant sans permis est avancé.
Avec le même budget que cette campagne, il aurait été possible de dispenser une formation gratuite à la conduite à plus de 16.000 conducteurs sur une base d'une journée de formation à 150 euros comme il en existe pour la moto par exemple. Les conducteurs choisis ? ceux ayant perdu des points sur leur permis au cours de l'année passée. Avec une simple baisse de la TVA sur la formation et des aides, il serait possible d'inciter fortement les conducteurs à suivre des cours de formation complémentaires pour les aider à : revoir le code, avoir une meilleure conscience des dangers de la route, apprendre à maitriser leur véhicule.
Il est plus que louable de vouloir la baisse des morts en France, qui est dans le peloton de tête des mauvais élèves en Europe en termes de morts. Une campagne de prévention et de sensibilisation comme celle-là est sans aucun doute nécessaire pour faire prendre conscience des dangers de la vitesse sous-estimèe par beaucoup de conducteurs.
Il est juste regrettable de constater la simplification à l'extrême des messages, de la répression à plusieurs vitesses existant à l'heure actuelle et de l'absence de volonté de mettre en place une vraie politique de formation et de prévention. Alors, au ministre, OUI 'Changeons".
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