Canton de Berne - Thun ou Thoune
Sur les rives du lac de Thoune au pied de la Jungfrau
La ville de Thun (ou Thoune) située au bord du lac éponyme nous accueille ensuite. Traversée par l'Aar, large rivière aux affluents d'origine glacière, la cité tire son nom du Celte dunum, signifiant colline fortifiée. Village de pêcheurs à ses origines, la cité est désormais une ville importante. Florissante au XVIIIie siècle, ses différentes congrégations ont laissé, sur une large place, de nombreux bâtiments . Ornés des symboles, représentatifs de chacune d'elle, ils côtoient l'hôtel de ville (Rathaus) du XVie. Le centre historique conserve également un rare témoignage architectural urbain : une rue, très commerçante, aux trottoirs surélevés. De fait, l'hygiène perfectible des siècles passés rendait plus agréable de prendre de la hauteur pour déambuler.
Comme en témoignent ses origines, un château effilé et épuré domine la ville de ses hautes tours. Les premiers bâtiments furent érigés entre 1180 et 1190, dont le donjon est encore visible. La structure prend sa forme actuelle en 1429. Depuis son enceinte, le visiteur bénéficie, par beau temps, d'une vue impressionnante sur la chaine alpine de la Jungfrau, dominant la ville voisine d'Interlaken.
Cette dernière, située à quelques lacets de route, tire son nom de sa situation entre deux lacs, ceux de Thoune et Brienz. La commune s'étend des deux côtés de l'Aar et prit son essor au siècle dernier, à l'avènement de la littérature de montagne. Les premiers touristes affluent alors dans l’Oberland bernois. La réalisation du chemin de fer de Wengen, en 1893 puis celui, hors norme et hors pair, de la Jungfrau, de 1896 à 1912, donne un essor supplémentaire à la station.
Depuis, la cité est devenue un lieu réputé pour touristes haut de gamme. En témoignent les nombreuses boutiques horlogères. De nombreux bâtiments cossus et palaces Belle Époque côtoient des constructions plus modernes. Le vieux centre longe l'Aar, aux reflets de glace, que l'on enjambe d'un pont pour accéder à l'Unterseen, bourgade limitrophe. Là encore, les bâtisses témoignent d'une époque grandiose et pérenne, dont filtre encore un lyrisme alpin.
Toutefois, Interlaken est également l'un des points majeurs du sport d'aventure des routards du monde entier. Randonnée, alpinisme, ski, canyoning, parapente et, bien sûr, saut à l'élastique, base-jump et wingsuit… Pour les motards, le réseau routier environnant est un hymne à la mécanique et au plaisir de piloter.
Plus tranquille, le funiculaire de Harder Kulm vous emmène au sommet (1 322 m) de la montagne du même nom. Un restaurant d'altitude aux soirées folkloriques y accueille également les visiteurs. Cause de notre arrivée tardive, nous n'avons pu bénéficier de la vue, limitée de toute façon par une météo capricieuse. Nous espérons bien meilleur pour le lendemain, point d'orgue de notre périple helvétique : le Jungfraujoch.
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